Rubrique : Poesia

Rome, par Carlo Bordini.

 
« On ne perçoit jamais le danger à Rome, tout comme la mort; à Rome on peut être agressés sans s’en apercevoir, parce que tout rebondit sur la consistance caoutchouteuse de cette ville. »

Carlo Bordini

Angola, par Guido Mazzoni.

 
« Je croise Rino Genovese Boulevard du Montparnasse, nous nous connaissons mal, nous passons les premières minutes à calibrer les distances, nous traversons les paysages mentaux que les personnes traversent pour aborder les personnes. D’ici quelques mois il aura soixante ans ; je pense à ce que c’est d’avoir soixante ans, voir sa propre vie devenir indéchiffrable pour celui qui existe maintenant, régresser dans le passé. La dalle au-dessus de nous se meut sans nuages, les passants derrière les tables du bistrot marchent sans but. Nous sommes en août, c’est dimanche. Je régresse moi aussi. »

Guido Mazzoni

Texte d’occasion, par Marco Giovenale.

 
« l’université est un lieu qui contient aussi des gens. »

Marco Giovenale

Prière laïque, par Erri de Luca.

 
« Notre mer qui n’es pas aux cieux,
tu es plus juste que la terre ferme
même à soulever des murs de vagues
que tu abats en tapis. »

Erri de Luca

Leopardi, poète italien, autour du film de Mario Martone, par Olivier Favier.

 
« La poésie est sans appartenance. »

Olivier Favier

Perìgeion, un nouveau lieu d’échange culturel.

 
« Nous ne publierons rien de « nous », sinon quelques articles critiques et des traductions que nous aurons faites: mais pour le reste Perìgeion vivra des contributions de tous les amis qui voudront l’animer et le soutenir. »

Massimiliano Damaggio

L’amie de grand-mère Speranza, par Guido Gozzano.

« Loreto empaillé et le buste d’Alfieri, de Napoléon,
les fleurs encadrées (les bonnes choses de très mauvais goût!) »

Guido Gozzano

Défense de la joie, par Mario Benedetti (et adaptation d’Alessio Lega).

 
« défendre la joie comme un drapeau
la défendre de la foudre et de la mélancolie
des naïfs et des canailles
de la rhétorique et des arrêts cardiaques
des endémies et des académies »

Mario Benedetti

« Défends la joie comme un drapeau
des coups de foudre et de la mélancolie
des faux naïfs, des vraies charognes
des discours rhétoriques, des attaques cardiaques
et des maux endémiques et des barons académiques »

Alessio Lega

(d’autres putains), par Massimo Barone.

« Son prénom finissait en etta, Rosetta/ Marietta. Je préfère Rosetta,
une putain/ sur l’Aurelia hauteur Ladispoli. »

Massimo Barone

Bartolomeo Vanzetti, par Massimiliano Damaggio.

 
« new york, huit heures du soir
je descendais mélancoliquement
les escaliers, je trouvai
un logement
mesquin dans une maison équivoque
je décidai de dormir
sous les arbres »

Massimiliano Damaggio