Le dossier Denko

 
Le 6 janvier 2017, vers 21 heures, Denko Sissoko, un adolescent malien âgé de 16 ans, s’est défenestré de sa chambre au huitième étage du Foyer Bellevue à Châlons-en-Champagne.

Quelques jours plus tard, Ibtissam Bouchaara, une éducatrice de La Sauvegarde, l’association en charge de l’accueil des mineurs isolés dans la ville, témoigne dans une émission de Radio primitive. Elle est aussitôt convoquée pour sanction disciplinaire par sa direction, convocation requalifiée par la suite en vue d’un licenciement. C’est donc à elle que j’ai choisi de donner en premier la parole. On pourra lire aussi avec intérêt le long reportage que lui a consacré le site Nuit et Jour. À l’issue de l’entretien du 30 janvier au siège de La Sauvegarde, elle fait l’objet d’une mesure conservatoire. Elle ne peut plus exercer son travail jusqu’à l’issue de la procédure. À l’extérieur, le rassemblement prévu rassemble une centaine de personnes. Des journalistes sont présents sur les lieux. Une pétition de soutien est lancée le même jour.

Un communiqué de RESF51 (le Réseau éducation sans frontières de la Marne), appelant à une marche blanche qui aura lieu le 11 janvier, replace avec pertinence cette tragédie dans une crise de l’accueil particulièrement vive à l’échelle locale, mais dont la violence se fait sentir partout en France et en Europe.

Un premier article de Marie-Pierre Barrière, membre de ce même réseau, en témoigne pour la situation des mineurs isolés à Châlons-en-Champagne.

Localement encore, la parole des jeunes s’est libérée. Elle a été d’abord recueillie par le Bondy Blog. Je me suis rendu à deux reprises à Châlons avant d’écrire cet article (English translation).

Une cagnotte a été montée pour financer le rapatriement du corps de Denko Sissoko.

Denko

 

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