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Calais, parmi les rires du bidonville, par Olivier Favier.

 
« En une semaine, le bidonville a été réduit pratiquement de moitié. De loin en loin, on voit brûler des cabanes que des migrants désespérés ont incendié avant leur départ. Une fumée acre recouvre de larges pans de la lande. »

Olivier Favier

Calais, un bidonville en état d’urgence, par Olivier Favier.

 
« En un peu moins de deux ans, le nombre des migrants présents sur la commune de Calais a été multiplié par dix. L’unique bidonville d’état, qui a remplacé à sept kilomètres du centre les différents camps et squats au printemps dernier, a atteint jusqu’à six mille habitants à l’automne. Depuis début juin, la moyenne est pratiquement d’un décès par semaine, la zone portuaire et les voies d’accès sont désormais hérissées de barrières et tout contact est coupé entre la population calaisienne et les candidats au passage vers l’Angleterre. À ces derniers s’ajoute une population d’exilés qui s’installent dans le camp car c’est l’un des rares lieux où ils sont « tolérés » sur le territoire français, sans même le désir de passer la frontière. Pour ces délaissés du « pays des droits de l’homme », aucun état d’urgence n’a été déclaré. »

Olivier Favier

À Calais, quelques femmes du bidonville, par Olivier Favier.

 
« Un dimanche matin, au buffet de la gare, j’ai observé deux jeunes Érythréennes et leurs amis. Tous avaient pris de grands cafés liégeois. Leur bonheur ressemblait à celui qu’on peut souhaiter à des jeunes de leur âge en de pareilles circonstances, fébrile, insouciant, tout absorbé à découvrir le monde et ses nombreuses bizarreries. »

Olivier Favier

Calais, 13 novembre 2015, par Olivier Favier.

 
« Dans notre monde où l’information circule en temps réel, le réel s’écoule partout ailleurs comme le temps. »

Olivier Favier

Adam, de sang et d’eau, par Olivier Favier.

 
« Quand je l’ai rencontré, il se tenait timide, très droit, très grand et un peu maigre, auprès d’une dame venue de Paris. »

Olivier Favier

Calais, un autre cercle au purgatoire, par Olivier Favier.

 
« Cette nuit je pense à ce bras de mer dérisoire et infranchissable qui sépare ces deux grandes nations si fières de leur universalité, l’Angleterre des libertés individuelles et la France des droits de l’homme. À ces deux grandes nations qui ont appris au monde entier, que les hommes avaient un corps dont ils pouvaient disposer et qu’ils naissaient et demeuraient libres et égaux en droits. »

Olivier Favier

À Calais, des migrants meurent aussi, par Olivier Favier.

 
« En septembre 2014, les chiffres du l’Organisation internationale pour les migrations ont fait état de 3072 morts en Méditerranée pour les huit premiers mois de l’année, soit quatre fois plus que l’année précédente. Durant cette période, près de trois-quarts des décès de migrants dans le monde ont eu lieu aux frontières de l’Europe. Cette réalité tragique, massive, en cache une autre qui touche cette fois l’intérieur de l’Union. Selon le bilan établi le 8 janvier par le collectif No Border, au moins 18 personnes ont perdu la vie à la frontière elle aussi maritime entre la France et le Royaume-Uni. C’est là un triste record que la presse n’a pour l’instant guère relayé. »

Olivier Favier

Calais, le jour d’après, par Olivier Favier.

 
« Le 2 juillet 2014, à 6h30 du matin, le centre de ravitaillement de la rue de Moscou a été évacué par les forces de l’ordre. L’article qui suit est le récit de choses vues et entendues les 3 et 4 juillet, en marge des comptes-rendus factuels rapportés par les principaux médias, sur la base des déclarations officielles et des dépêches de l’AFP. »

Olivier Favier