Mot-clé : Violences policières

Calais, parmi les rires du bidonville, par Olivier Favier.

 
« En une semaine, le bidonville a été réduit pratiquement de moitié. De loin en loin, on voit brûler des cabanes que des migrants désespérés ont incendié avant leur départ. Une fumée acre recouvre de larges pans de la lande. »

Olivier Favier

Nantes, 22 février 2014: le témoignage de Damien, grièvement blessé.

 
« Je peux affirmer que nous sommes au moins trois blessés à l’œil sur cette manifestation, car à l’hôpital, en plus de Quentin que j’ai croisé, j’ai vu un troisième blessé à l’œil pendant le rendez-vous avec l’anesthésiste, un jeune homme d’environ 25 ans dont je ne connais pas le nom. »

Damien T.

De Nantes en février 2014, faire retour à Gênes en juillet 2001, par Élodie Tuaillon-Hibon.

 
« Si je veux revenir à Gênes en 2001 aujourd’hui en regardant Nantes en 2014, le visage ensanglanté et l’orbite énucléée de Quentin (visage qui se superpose à celui de Joachim, de Pierre, Jiade… à Clichy, à Montreuil, à Nantes, à Villiers-le-Bel…), en lisant le témoignage de ce journaliste (qui porte plainte), c’est parce que, à Gênes, la conception et l’utilisation «traditionnelles» de l’«État» occidental bourgeois et de ses appareils, qui étaient jusqu’alors une objet d’une forme de statu quo ou de consensus depuis l’après-guerre (à l’exception notable des pays du bassin méditerranéen qui furent longtemps sous le joug d’une dictature – Portugal, Espagne, Grèce …), l’usage de la violence de masse contre les masses, y compris celles identifiables, dans un schéma volontairement simpliste et réducteur, comme «les siennes», la conception du «maintien de l’ordre», son usage, ses fins… ont changé, ont pris un autre tour, là-bas, durant ces jours de juillet 2001. »

Élodie Tuaillon-Hibon

Ce qui est arrivé à Quentin à Nantes, le 22 Février 2014. Le témoignage de Julien.

 
« Je suis une des personnes qui ont secouru et emmené Quentin dans un garage souterrain après l’avoir porté, pendant que les CRS continuaient à nous tirer dessus avec des Flash-Ball, des grenades assourdissantes, des fumigènes. »

Julien

Aéroport de Notre-Dame-de-Landes: ce qui est arrivé à Quentin, à Nantes, le 22 février 2014.

 
« Quentin a eu 29 ans hier à Nantes. Il était comme nous à la manifestation contre l’aéroport. Il est charpentier, c’est le fils d’un de nos amis, et nous sommes en colère. Voici la retranscription du témoignage de Quentin, gravement blessé. »

Caroline de Benedetti