Mot-clé : Stratégie de la tension

Marco Tullio Giordana et le roman d’un massacre, par Olivier Favier.

« À près de quarante années de distance, il serait temps de renverser les phrases toujours répétées de Pier Paolo Pasolini. Nous ne savons pas, non, nous ne saurons jamais. Nous ne savons pas, mais nous avons des preuves. Des preuves que beaucoup ont menti, mentent et mentiront encore tant que des menaces continueront à peser sur leur vie, qu’ils auront intérêt à le faire, par orgueil ou par simple habitude. Que tout ce qui pourrait sembler acceptable pour un État démocratique et une société civile ne résiste à aucun examen sérieux. Que les historiens comme les juges sont demeurés impuissants à rendre une vérité qui gît seulement dans notre imaginaire. Dans le laboratoire des années 70, l’Italie toute entière s’est changée en roman. »

Olivier Favier

Quand la mémoire joue des tours, par Massimo Barone.

« Je me le suis demandé bien souvent : ne pourrait-on pas écrire une histoire de l’Italie à travers celle de ses tentatives de coups d’État ? Ceux qui ont réussi, ceux qui ont presque réussi et ceux qui ont avorté ? Rien que pour l’après-guerre on peut en compter quatre, à partir de celui de De Lorenzo. Ou disons plutôt que quatre ont été portés à notre connaissance. »

Massimo Barone, 2006.