Mot-clé : Giulio Andreotti

Toni Servillo, portrait de l’acteur en homme libre, par Olivier Favier.

 
« De la vingtaine de films qu’il a interprétés, il dit n’avoir choisi que ceux dont le scénario l’avait pleinement séduit. Il tourne souvent l’été, pour continuer à être ce qu’il demeure et ce qu’il veut continuer d’être: un infatigable acteur de théâtre, celui qui, par son travail, porte face au public la responsabilité du texte qu’il a choisi d’interpréter. Au cinéma affirme-t-il, la responsabilité ultime appartient au réalisateur. À bien y réfléchir, rien n’est moins évident. De ce cinéma en renaissance, on se souviendra de Toni Servillo autant et parfois plus que des réalisateurs qui l’auront dirigé, comme on salue encore, à un demi-siècle de distance, Vittorio Gassman et Marcello Mastroianni, Nino Manfredi et Gian Maria Volonté. »

Olivier Favier

Le corps d’Andreotti, par Marco Belpoliti.

« Le pouvoir a eu en lui, au lieu de l’ostentation du corps, la soustraction de tout caractère physique, comme cela est arrivé du reste pour Aldo Moro, rendu à l’histoire avec son corps seul dans la 4L des Brigades rouges. »

Marco Belpoliti

Certains étaient communistes…, par Giorgio Gaber.

« Et maintenant? Maintenant aussi on se sent comme deux personnes: d’un côté l’homme intégré qui traverse avec respect la misère de sa survie quotidienne et de l’autre la mouette, qui n’a même plus l’intention de voler, parce que le rêve s’est rabougri désormais, deux misères dans un seul corps. »
Deux misères dans un seul corps. »

Giorgio Gaber

Quand la mémoire joue des tours, par Massimo Barone.

« Je me le suis demandé bien souvent : ne pourrait-on pas écrire une histoire de l’Italie à travers celle de ses tentatives de coups d’État ? Ceux qui ont réussi, ceux qui ont presque réussi et ceux qui ont avorté ? Rien que pour l’après-guerre on peut en compter quatre, à partir de celui de De Lorenzo. Ou disons plutôt que quatre ont été portés à notre connaissance. »

Massimo Barone, 2006.