Mot-clé : Droit d’asile

Mohamed a 18 ans, par Olivier Favier.

 
« Mineur isolé étranger pris en charge par le conseil départemental de l’Aisne, Mohamed a eu 18 ans le 9 octobre. À l’approche de sa majorité, les professionnels qui suivaient son dossier ont alerté à plusieurs reprises leur hiérarchie: venu de Somalie, Mohamed n’avait pas de papiers, et sans contact avec des proches demeurés au pays, il était dans l’impossibilité d’obtenir le moindre document officiel. Le jeune homme a essayé de mobiliser l’ambassade de Somalie à Paris, en vain. On imagine aisément la suite. »

Olivier Favier

Le processus de Khartoum: un choix contre les migrants, par Filippo Miraglia.

 
« Le Processus de Khartoum est un choix qui peut favoriser dans les faits, en plus des affaires des entreprises de la guerre, en plus du racisme politique et institutionnel, le business des voyages de l’espoir, qui souvent se transforment en voyages de mort. »

Filippo Miraglia

La Chapelle: dans la nuit des réfugiés, par Olivier Favier.

 
« Sous le pont du métro aérien, entre les stations Barbès et la Chapelle, les nuits ne sont pas seulement bruyantes et inconfortables. Chaque matin, à l’heure où Paris s’éveille, une demi-heure avant le premier métro, la police évacue les jeunes gens qui y dorment, lampe-torche au poing. C’est pour l’instant la seule intervention des pouvoirs publics en direction de la centaine de migrants, Soudanais et Érythréens pour l’essentiel, qui y ont trouvé refuge. En allant jusqu’à la station suivante, à Stalingrad, ils sont peut-être trois cents. »

Olivier Favier

Yahya Khedr: itinéraire d’un réfugié syrien, par Olivier Favier.

 
« Depuis 3 mois, Yahya et sa famille attendent à Saint-Ouen. Ils font partie du groupe de 168 réfugiés syriens qui ont logé pendant deux mois à l’hôtel Formule 1, avant que la direction ne se refuse à les accueillir. Depuis un mois, ils occupent le square d’en face, le jour durant. »

Olivier Favier

Droit colonial et code de l’indigénat, par Olivier Le Cour Grandmaison.

« Sous des formes variables au gré des circonstances, des gouvernements et des régimes, tels sont les cas remarquables, mais trop peu remarqués, de l’internement administratif, de la responsabilité collective et de « l’asile donné (…) aux étrangers sans papiers. » Il ne s’agit pas là d’une citation de l’article L. 622-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile mais d’un extrait de l’article 19 du Code de l’indigénat algérien du 9 février 1875. Toutes ces mesures ont des origines coloniales, et toutes sont encore présentes dans la législation de ce pays. Le « monstre juridique » de la « Plus Grande France » n’est plus, mais certains de ses descendants sévissent encore. »

Olivier Le Cour Grandmaison