Mot-clé : 15 janvier

Droit colonial et code de l’indigénat, par Olivier Le Cour Grandmaison.

« Sous des formes variables au gré des circonstances, des gouvernements et des régimes, tels sont les cas remarquables, mais trop peu remarqués, de l’internement administratif, de la responsabilité collective et de « l’asile donné (…) aux étrangers sans papiers. » Il ne s’agit pas là d’une citation de l’article L. 622-1 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile mais d’un extrait de l’article 19 du Code de l’indigénat algérien du 9 février 1875. Toutes ces mesures ont des origines coloniales, et toutes sont encore présentes dans la législation de ce pays. Le « monstre juridique » de la « Plus Grande France » n’est plus, mais certains de ses descendants sévissent encore. »

Olivier Le Cour Grandmaison

Le flâneur, par Anaïs Bazin.

« Je ne sais quel est l’ignorant, le flatteur, l’homme de l’ancien régime, la tête poudrée, le rétrograde, qui, voulant s’exprimer fortement son droit de propriété sur une chose qu’on lui disputait, s’est imaginé le premier de dire: « Ceci est à moi comme Paris est au roi. » Et pourtant la langue des proverbes, où l’on assure que se trouvent la vérité triviale et la raison populaire, a recueilli soigneusement ce beau dicton rimé. Il y a, comme cela, une foule d’hérésies dans les formules traditionnelles qui servent à la morale des coins de rues ; et c’est tout au plus si, depuis les journées de juillet, on a cessé d’appeler la voie publique, « le pavé du roi ». Du moins, la Chambre des députés n’a-t-elle pas consacré une seule séance à délibérer sur cette expression, bien autrement offensante pour les instruments de la victoire que ne pouvait l’être pour les vainqueurs la qualification de sujets. Et voilà comme on perd tout le fruit des révolutions! »

Anaïs Bazin

Vent du Sud. Le peuple tunisien a renversé la dictature, par Olivier Favier.

« On me dira que l’hiver y est doux, ou qu’il n’y a presque pas d’hiver, mais par-delà la Méditerranée, il se produit quelque chose qui ressemble beaucoup à un nouveau printemps des peuples. »

Olivier Favier