Mot-clé : Walter Benjamin

À Naples, l’Islam fait partie de la famille, par Angelo Mastrandrea.

 
« Encore une fois la ville-éponge de la célèbre métaphore de Walter Benjamin, ce lieu, selon l’écrivain et philosophe allemand, capable d’absorber chaque culture en la transformant et de ce fait en continuel devenir, s’avère capable de se comporter de manière différente du reste de l’Italie. »

Angelo Mastrandrea

Le Couvert des Figini, par Igino Ugo Tarchetti.

« C’est un drame terrible et extraordinaire, un chef d’œuvre de l’art, qu’il faudrait donner en spectacle à la société tout entière. Il n’y aurait pas à le regretter : chaque acteur joue bien son rôle, c’est à qui apportera le plus de zèle et de maestria, ce sont des artistes d’un mérite incomparable, tout est vrai dans la représentation : vraies les larmes, vraie la misère, vrai le sang versé, vraie l’innocence que l’on vend, vrai le grand crime impuni, la vérité partout, vivante, nue, palpitante… Qui donc, dans l’assistance, pourrait ne pas applaudir ? »

Igino Ugo Tarchetti

La galerie Victor-Emmanuel à Milan, par Luigi Capuana.

« La Galleria n’est pas qu’un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux espaces qu’elle relie. Elle tient lieu, et c’est nouveau, de vaste centre pour la vie urbaine, un cœur évidemment, avec ses magasins, ses bureaux, ses cafés. Elle est l’instant monumental de l’histoire du passage, son acmé magnifique et obscène, en même temps que sa négation. »

Olivier Favier

Galleria – Galerie, par Olivier Favier.

« La Galleria n’est pas qu’un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux espaces qu’elle relie. Elle tient lieu, et c’est nouveau, de vaste centre pour la vie urbaine, un cœur évidemment, avec ses magasins, ses bureaux, ses cafés. Elle est l’instant monumental de l’histoire du passage, son acmé magnifique et obscène, en même temps que sa négation. »

Olivier Favier

Tableaux parisiens n°1, par Benjamin Bardou.

« La vraie connaissance, celle dont les formes contiennent les expériences temporelles non réifiées, est analogue à l’éveil. Le passé est alors non pas comme un recueil fixe de souvenirs mais comme des images d’un rêve que seul le présent éveillé interprète et situe dans sa tension vers le futur. »

Benjamin Bardou

Contes

Les textes sans lien ne sont pas encore en ligne. Walter Benjamin Le narrateur (première partie). Le narrateur (deuxième partie). Guido Gozzano Les trois talismans. La danse des gnomes. Neigefine et Fleurdavril. Le flambeau des désirs. Le lièvre d’argent. La chemise de la trisaïeule. Eugène Mouton (Mérinos) La fin du monde.

Le Narrateur. Réflexions à propos de l’œuvre de Nicolas Leskov (première partie), par Walter Benjamin.

« Il est aisé de concevoir l’une des causes de ce phénomène: le cours de l’expérience a baissé. Et il a l’air de prolonger sa chute. Nul jour qui ne nous prouve que cette baisse ait atteint un nouveau record, que non seulement l’image du monde extérieur mais celui du monde moral ait subi des changements considérés avant comme impossibles. Avec la Grande Guerre un processus devenait manifeste qui, depuis, ne devait plus s’arrêter. Ne s’est-on pas aperçu à l’armistice que les gens revenaient muets du front? non pas enrichis mais appauvris en expérience communicable. Et quoi d’étonnant à cela? Jamais expérience n’a été aussi foncièrement démentie que les expériences stratégiques par la guerre de position, matérielles par l’inflation, morales par les gouvernants. Une génération qui avait encore pris le tramway à chevaux pour aller à l’école se trouvait en plein air, dans un paysage où rien n’était demeuré inchangé sinon les nuages; et, dans le champ d’action de courants mortels et d’explosions délétères, minuscule, le frêle corps humain. »

Walter Benjamin

Le flâneur, par Anaïs Bazin.

« Je ne sais quel est l’ignorant, le flatteur, l’homme de l’ancien régime, la tête poudrée, le rétrograde, qui, voulant s’exprimer fortement son droit de propriété sur une chose qu’on lui disputait, s’est imaginé le premier de dire: « Ceci est à moi comme Paris est au roi. » Et pourtant la langue des proverbes, où l’on assure que se trouvent la vérité triviale et la raison populaire, a recueilli soigneusement ce beau dicton rimé. Il y a, comme cela, une foule d’hérésies dans les formules traditionnelles qui servent à la morale des coins de rues ; et c’est tout au plus si, depuis les journées de juillet, on a cessé d’appeler la voie publique, « le pavé du roi ». Du moins, la Chambre des députés n’a-t-elle pas consacré une seule séance à délibérer sur cette expression, bien autrement offensante pour les instruments de la victoire que ne pouvait l’être pour les vainqueurs la qualification de sujets. Et voilà comme on perd tout le fruit des révolutions! »

Anaïs Bazin

Le choléra-morbus, par Anaïs Bazin.

« On nous l’avait cependant annoncé bien longtemps à l’avance ; on nous avait fait suivre sur la carte sa marche rapide et menaçante. Le fléau voyageur n’était plus séparé de nous que par cette mer étroite qui nous ramène et nous remporte, avec la mobilité de ses flots, nos rois rétablis ou déchus. Et pourtant, ce voisinage nous inquiétait moins que ne l’avaient d’abord fait les récits venus des pays lointains, doublement terribles par la distance et par la nouveauté. Tout notre effroi s’était usé sur les premières descriptions de ses ravages, sur les premiers dénombrements de ses victimes. »

Anaïs Bazin

Le Bourgeois de Paris, par Anaïs Bazin.

« Son embarras est grand lorsqu’un beau matin, son journal se prononce contre le gouvernement ; son journal qu’il estime, qui le compte parmi ses plus anciens abonnés, à qui il adresse le montant de sa souscription patriotique, dont le porteur le connaît et le salue par son nom. En voilà pour toute une journée d’incertitude et de malaise. »

Anaïs Bazin