La Somalie n’existe plus, entretien avec Matteo Guglielmo.

 
Créé en 2005 par le think tank américain Fund for peace, le Failed States Index -index des états déliquescents- classe depuis quatre ans la Somalie comme le pays le plus sinistré de la planète, assez loin, par exemple, devant l’Afghanistan ou l’Irak. Ses voisins immédiats, fragilisés par la famine apparue au printemps 2011, présentent tous des situations à risque. C’est le cas notamment de  l’Éthiopie et de l’Érythrée, les deux autres anciennes colonies italiennes dans la Corne de l’Afrique. Si la situation n’est guère enviable au Yémen, vingt mille personnes -essentiellement des Somaliens et des Éthiopiens- rejoignent chaque année ces côtes sur des navires clandestins -on estime qu’un sur dix meurent durant la traversée. Dans un pays où l’ONU fait son retour en janvier 2012 après dix-sept années d’absence, l’approximation est la règle. Selon les estimations des agences d’aide internationale, la population serait de dix millions d’habitants, dont presque la moitié aurait été menacée par la dernière crise alimentaire.

Pour autant, aux yeux de la presse occidentale, l’actualité du pays se concentre sur trois thèmes: la piraterie dans le Golfe d’Aden qui menace les approvisionnements en pétrole et la circulation des navires occidentaux, obligeant au maintien d’une force navale importante, l’immigration largement médiatisée suite à la mort de plusieurs milliers de clandestins en Méditerranée, et la «menace» terroriste liée aux milices islamistes d’Al-Shabbaab, dont le pouvoir semble aujourd’hui largement contesté.

Matteo Guglielmo est un jeune chercheur de l’Université de Naples «l’Orientale», la plus ancienne école de ce type en Europe. Il a consacré en 2008 un livre aux «raisons historiques du conflit» en Somalie, et prépare un deuxième ouvrage sur la géopolitique de la Corne de l’Afrique. Il anime par ailleurs le site insidehoa, entièrement consacré aux événements politique de cette région du monde. Il est un des éléments les plus brillants d’une jeune génération qui réactive en Italie le champ des études postcoloniales, sur les traces d’un pionnier admiré, Angelo del Boca.

Olivier Favier Au Moyen Âge et à l’époque moderne, Mogadiscio est une ville arabisée, un lieu d’échange important entre Orient et Occident. Les premiers Européens à aborder ses côtes sont les Portugais. Dans les années 1880, la Somalie devient, après l’Érythrée, le second territoire que l’Italie, dernière des puissances coloniales européennes, désire acquérir en Afrique. La Somalie est sous protectorat depuis 1889, elle devient colonie en 1905, avant d’être intégrée dans l’Afrique Orientale Italienne de 1936 à 1941. Quels changements apparaissent dans le pays durant l’époque coloniale?

Matteo Guglielmo La présence italienne en Somalie peut se mesurer de deux manières, du point de vue physique (infrastructures, communauté italienne présente dans le pays, etc.) et du point de vue socioculturel. Dans un cas comme dans l’autre, l’impact italien est plutôt limité, même si les conséquences de la colonisation sont nombreuses et graves. Comme rapport entre colonisateurs et colonisés, et donc entre dominants et dominés, les relations entre les Italiens et les Somaliens sont toujours limitées au “strict nécessaire”, et les autochtones n’assument jamais de rôles à responsabilité dans l’administration coloniale. Il suffit de se rappeler que les Somaliens n’ont pas le droit de poursuivre leurs études au-delà du cours élémentaire, marque d’une volonté italienne précise de maintenir la population dans un état d’assujettissement total. La présence italienne est très différente entre le centre et la périphérie. Par exemple à Mogadiscio et dans les plus grandes bourgades du centre et du sud, la communauté italienne est plus présente, et l’administration coloniale gère directement le territoire. Il en va autrement dans l’arrière-pays et dans les régions plus périphériques, où le contrôle du territoire est insuffisant ou confié aux chefs locaux qui agissent comme des intermédiaires entre les autochtones et l’administration.

La Somalie est la plus pauvre des colonies italiennes, aussi parce qu’exception faite des régions situées entre les fleuves Jubba et Shabele, où est introduite une forme d’exploitation agricole, on fait bien peu pour organiser de véritables appareils de production. La Somalie a servi tout au plus aux Italiens de point d’ancrage à la conquête de l’Éthiopie de 1936, et l’importance stratégique réelle du territoire se limite au point de vue géopolitique. L’introduction des lois raciales en 1939 établit aussi dans les colonies un régime d’apartheid, mais elles étaient présentes de manière plus informelle bien avant leur approbation officielle. En Italie, bien peu de gens sont au courant de ce qui se passait dans les colonies, à cause aussi de la totale absence de programmes ou de bourses d’étude accordés par le gouvernement italien aux Somaliens, aux Éthiopiens et aux Érythréens. L’absence de communauté somalienne présente en Italie cache en quelque sorte l’existence même des colonies à l’opinion publique italienne. Et c’est pour cela que, une fois l’expérience terminée en 1941, il n’est pas particulièrement difficile pour la politique italienne d’oublier l’existence et de cacher cet inconfortable passé colonial. La récupération de la mémoire coloniale est le premier défi que doit affronter l’Italie d’aujourd’hui, pour commencer à débattre réellement sur son passé, mais aussi pour affronter les défis du futur.

L'invasion de l'Éthiopie en 1935 se fait sur deux fronts, depuis l'Érythrée et la Somalie. L'Empire est proclamé le 9 mai 1936, avec la création de l'Afrique Orientale Italienne. Le consensus est à son comble autour du fascisme et du Duce qui a donné à l'Italie sa "place au soleil". La violence de la campagne préfigure pourtant la guerre totale qui éclate en Europe trois ans plus tard.

O. F.  Placé de nouveau en 1949 sous contrôle italien sous tutelle des Nations Unies, la Somalie devient indépendante en 1960. Avec le Cameroun, c’est le seul pays d’Afrique subsaharienne composé de territoires ayant appartenu à deux puissances coloniales, le Somaliland britannique et la Somalie italienne. La côte française des Somalis, devenu un temps Territoire français des Afars et des Issas, n’obtiendra son indépendance qu’en 1977, sous le nom de Djibouti. Le drapeau somalien adopté dès 1954 est une étoile blanche à cinq branches, symbolisant les cinq zones où vivent les Somalis : la Somalie britannique, la Somalie italienne, la Somalie française (Djibouti), l’Ogaden (Éthiopie) et le nord du Kenya. Le fond bleu ciel est un hommage aux Nations Unies qui ont permis l’indépendance. L’hymne sans parole est une composition reprise de Giuseppe Blanc, auteur de la plupart des hymnes fascistes italiens. Par-delà l’anecdote, comment la Somalie s’ouvre-t-elle à l’expérience démocratique, et comment gère-t-elle dans un premier temps les rapports avec les anciennes puissances coloniales, les anciennes colonies qui l’entourent? Le pays a-t-il d’emblée le sentiment d’une unité incomplète?

M.G. Disons que l’indépendance somalienne fut apparemment « sans douleur », puisque confiée par un mandat précis de l’Assemblée des Nations Unies à l’Italie, cas du reste unique dans l’histoire de l’Afrique subsaharienne1. Toutefois, c’est justement cette indépendance gérée « par le haut » qui deviendra un fort élément de déstabilisation, tant national que régional. Les premiers problèmes relatifs à l’indépendance font leur apparition entre 1949 et 1953, avec le passage à l’Éthiopie de l’Ogaden, du Haud et des Territoires réservés (une bande de terre à la frontière entre l’ex-Somalie britannique et l’Éthiopie). Ces terres sont habitées par des Somaliens, et sous contrôle italien ou alors, jusqu’en 1941, elles sont incluses dans une unique sous-administration qui regroupent ces populations d’ethnie somalienne de l’Afrique Orientale Italienne. La déception des Somaliens, suite au passage des terres revendiquées à l’Éthiopie, où  l’empereur Hailé Sélassié a été entretemps restauré, est énorme et profonde. La Grande-Bretagne a plusieurs fois laissé entendre sa volonté de créer une « grande Somalie », mais la nécessité de préserver les rapports avec le Kenya, qui obtiendra son indépendance seulement en 1963, et avec l’Éthiopie, considérée aussi par les États-Unis comme le pilier du système d’alliances occidentales dans la Corne de l’Afrique, porte les acteurs internationaux à sacrifier les attentes somaliennes, semant de fait les premières graines de la crise qui éclate dans la région quelques années plus tard. C’est là un des nombreux exemples historiques qui expliquent en partie les crises et les rivalités présentes actuellement dans la Corne de l’Afrique.

Les caractéristiques des conflits régionaux se retrouvent toutes dans l’histoire de cette région, et en particulier dans celle de la Somalie. La crise qui bouleverse le pays est marquée encore aujourd’hui par un caractère pluridimensionnel marqué, où les facteurs locaux, régionaux et globaux s’entremêlent, s’enflammant et s’alimentant mutuellement. Et c’est pour cette raison que le problème somalien ne naît pas tant d’une unité inaccomplie, que d’un processus d’autodétermination dirigé de l’extérieur et avenu de manière trop «indirecte», sans réel détachement -même violent- de l’expérience coloniale. Pour une grande partie des pays africains, les luttes anticoloniales sont importantes, mais si nous regardons la décolonisation somalienne, nous découvrons que celle-là a été plutôt atypique par rapport au reste du continent. Peut-être que bien des problèmes somaliens viennent précisément de là.

Mohamed Siad Barre (1911-1995), en médaillon sur cette image de propagande, dirige l'armée somalienne lorsqu'il s'empare du pouvoir en 1969. Après sa chute en 1991, il trouve refuge à Nairobi en 1992, puis à Lagos où il meurt en 1995.

O. F. En 1969, l’année du coup d’état du colonel Khadafi en Libye -une autre ancienne colonie italienne-, le général Mohamed Siad Barre s’empare du pouvoir en Somalie. Il le conserve sans trêve jusqu’en 1991, année où l’Érythrée devient indépendante après une guerre d’indépendance de trente ans contre l’Éthiopie. Dans cette dernière, le Négus Halié Sélassié est renversé par une junte militaire en 1974, qui met comme en Somalie le pays sous l’influence soviétique. Mais la guerre de 1977, qui oppose l’Éthiopie à la Somalie pour la conquête de l’Ogaden, oblige Mogadiscio à rompre avec l’Union Soviétique pour se rapprocher des États-Unis. Comment, derrière la mainmise d’un parti unique et la toute puissance d’un état militaire, se mettent en place les ferments d’une explosion de l’identité politique somalienne?

M.G. Le coup d’état militaire du 21 octobre 1969 marque un tournant décisif pour la Somalie. Il faut cependant souligner que l’inspiration au modèle marxiste-léniniste du régime de Siad Barre n’est qu’apparente, quand les intérêts poursuivis par le gouvernement somalien sont tout autres. Les rapports avec l’Union Soviétique précèdent la montée au pouvoir de Barre. Ils remontent à 1964, année du premier conflit somalo-éthiopien en Ogaden, quand le gouvernement somalien -ne parvenant pas à obtenir des fournitures militaires des États-Unis et de l’Italie- obtient du Kremlin un accord de coopération économique et militaire.

Siad Barre, tout en renforçant l’alignement sur le bloc socialiste, ne néglige jamais les liens avec quelques acteurs occidentaux. Les relations avec l’Italie demeurent plutôt solides, tandis qu’en 1974, grâce à l’adhésion à la Ligue Arabe, le gouvernement somalien commence à entretenir aussi d’excellents rapports avec les pays arabes.

Ce n’est pas tant à travers le parti unique que Siad Barre essaie de donner de l’essor au nationalisme somalien, mais plutôt à travers quelques campagnes politiques, comme celles anti-tribales de l’Ololeh, qui littéralement signifie « brûler ». Pour Siad Barre,  forger une identité nationale somalienne revient à réduire en cendres les liens claniques qui rendaient la société divisée et trop fragmentaire. Le rêve d’une « grande Somalie » se brise dans l’Ogaden. Pour soutenir les activités de guerre on mobilise des ressources considérables. En 1978, suite à la défaite face à une Éthiopie soutenue par l’aide militaire soviétique et cubaine, la Somalie se trouve privée de ressources économiques et avec un flux démesuré de réfugiés provenant des zones en guerre. En cette période, non seulement l’état et les institutions commencent à s’effriter, mais aussi le rêve nationaliste que pendant des années le régime de Barre s’efforce de suivre afin de dominer l’ennemi historique éthiopien et de préserver son pouvoir à l’intérieur du pays.

Dans les années 1980, la Somalie glisse dans un lent et constant déclin , qui mène la junte militaire à augmenter la répression vers les mouvements naissants d’opposition armée à Siad Barre, et à se transformer elle-même en «faction» clanique.

L’effondrement de l’état somalien de janvier 1991 a ainsi des racines profondes. Ce ne sont pas seulement les institutions d’un état qui s’effondrent, mais aussi la société elle-même, divisée désormais selon des lignes claniques. Le rôle du clan (qabiil en somali) est important pour comprendre les caractéristiques de la guerre civile qui jaillit de l’effondrement de l’état. Mais il est peut-être bien plus déterminant de saisir comment le conflit a changé le rôle des liens claniques.

Une vue aérienne de Mogadiscio, plongée dans la guerre civile depuis 1991.

O. F. En 1992, les États-Unis lancent l’opération Restore Hope. Les 3 et 4 octobre 1993, une mission de routine pour capturer le tristement célèbre seigneur de guerre Mohamed Farah Aidid tourne au cauchemar. Un millier de Somaliens, pour la plupart des civils, sont tués pendant les combats, mais l’opinion américaine ne retient que la perte de 18 soldats américains. Les forces de l’ONU prennent le relais jusqu’en 1995, puis le pays s’enfonce dans le chaos. Le Somaliland proclame son indépendance en 1991, et le Puntland son autonomie en 1998. Depuis 2006, la guerre civile a repris de plus bel alors que se multiplient les interventions extérieures, éthiopienne d’abord, puis ougandaise sous mandat de l’Union africaine, kenyane aujourd’hui, une première dans l’histoire étonnamment pacifique de ce pays. À cela s’ajoute une famine qui a fait 30 000 morts pour la seule année 2011.

Si la communauté internationale refait son apparition, force est de constater que les convoitises économiques et les services secrets n’ont jamais totalement déserté les lieux. En quoi les enjeux économiques et politiques peuvent-ils ralentir ou favoriser aujourd’hui une restructuration du pays?

M.G. La Somalie aujourd’hui n’existe pas. Ou mieux, sur la carte, il y a un gouvernement et un drapeau, mais le territoire somalien est fragmenté en différentes réalités d’administration et de pouvoir. La crise somalienne est un problème pour beaucoup, la croissance des mouvements fondamentalistes comme al-Shabaab et l’augmentation des attaques des pirates au large des côtes de la Somalie au centre et au nord sont toutefois des questions qui paraissent plus préoccupantes pour «nous» que pour «eux».

La question est bien celle des intérêts que poursuivent les acteurs internationaux, et en partie aussi les gouvernements régionaux intervenus militairement en Somalie. Ces intérêts ne correspondent pas toujours aux besoins du pays, mais apparaissent pour la plupart conditionnés par la satisfaction des stratégies occidentales. La guerre contre le terrorisme, la montée de la piraterie et de la famine, qui a connu un sommet l’été dernier, sont seulement les résultats de la crise, et non la cause.

Les armes n’ont jamais été une solution, pas plus en Somalie que dans d’autres points chauds du globe, comme l’Afghanistan ou l’Irak. Mais peut-être que maintenir la Somalie dans un état de conflit permanent, dans un entre-deux entre la paix et la guerre, est utile pour beaucoup de gens, et pas seulement pour certains acteurs régionaux, qui préfèrent un pays faible et sous contrôle, mais aussi pour quelques filières globales de la criminalité organisée, qui considèrent le territoire somalien comme un énorme duty-free où l’on peut décharger les « péchés » de l’occident, comme les déchets toxiques2. Il y a eu des enquêtes sur ce point, mais aucune n’est jamais parvenue à mettre à nu les complicités des états souverains. Les journalistes qui ont essayé, comme Ilaria Alpi, ont été assassinés.

La Somalie continue d’être un trou noir, mais la communauté internationale ne peut se mettre à la place des Somaliens. Ce sont eux qui doivent choisir le meilleur moyen de sortir du tunnel de l’instabilité et de l’insécurité.

La journaliste de télévision Ilaria Alpi et le cadreur Miran Hrovatin sont assassinés le 20 mars 1994 alors qu'ils enquêtent sur un trafic international de déchets toxiques impliquant l'Italie. L'affaire n’a jamais été élucidée. Le prix Ilaria-Alpi est décerné chaque année depuis 1995, en l'honneur de journalistes qui n’hésitent pas à mettre leur vie en jeu pour la liberté de la presse.

O.F. Au-delà des peurs occidentales sur l’immigration, quelle est l’importance de la diaspora somalienne? Comment se répartit-elle et trouve-t-elle les moyens de s’organiser? Quelle fonction occupent les intellectuels dans le débat international? En quoi le lien avec l’Italie, politiquement ou culturellement, joue-t-il ou pourrait-il encore jouer un rôle?

M.G. La diaspora aujourd’hui joue un rôle déterminant. Une partie de la vie économique du pays dépend de la communauté résidente à l’étranger. Pour imaginer ce que signifie l’impact de la diaspora somalienne il suffit de rappeler que sur une population estimée à 10 millions, environ un million vit et travaille à l’étranger. Malheureusement le conflit a eu de fortes répercussions aussi à l’intérieur de la communauté somalienne à l’étranger.

Les principales critiques portent sur la méfiance réciproque, les rivalités claniques, les conflits politiques et intergénérationnels. Même les intellectuels tombent souvent dans la logique d’opposition qui caractérise la situation somalienne, et beaucoup parmi les plus sages ont préféré se retirer de la vie politique et concentrer leurs activités sur d’autres questions.

La diaspora somalienne en Italie est l’une des plus historiques, même si ces dernières années son rôle demeure marginal, tant politiquement que quantitativement. Dans les années 1990, de nombreux Somaliens fuyant la guerre ont trouvé refuge en Italie, mais le manque de travail -surtout pour les plus jeunes- a rendu notre pays moins attrayant. C’est aussi à cause de cet état de fait que les rapports italo-somaliens se distendent, rapports dont la sauvegarde -malheureusement- est beaucoup plus chère au cœur des Somaliens que des Italiens.

Cristina Ali Farah, italo-somalienne, est l'auteure du roman Madre piccola, publié en Italie en 2007 et traduit depuis en anglais. C'est l'une des représentantes majeures de la littérature de l'immigration en Italie, avec l'italo-éthiopienne Gabriella Ghermandi. Source: Flickr / Lettera27.

Entretien traduit de l’italien par Olivier Favier.

Pour aller plus loin:

Quelques livres en français:

  • Nurudin Farah, Hier, Demain, Le Serpent à Plumes, 2001.
  • Dinaw Mengestu, Les belles choses que porte le ciel, Albin Michel, 2007.

Quelques livres en italien:

  • Matteo Guglielmo, Somalia. Le ragioni storiche di un conflitto, Altravista, 2008. Voir son site.
  • Daniele Comberiati, La quarta sponda, Caravan Edizioni, Rome, 2010. Recueil d’entretiens sur les auteures italophones liées à la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Somalie, Érythrée).
  • Cristina Ali Farah, Madre piccola, Roma, Frassinelli, 2007.
  • Angelo Del Boca, Italiani in Africa Orientale: Dall’Unità alla Marcia su Roma, Bari, Laterza, 1985.
  • Angelo Del Boca, Italiani in Africa Orientale: La conquista dell’Impero, Bari, Laterza, 1985.
  • Angelo Del Boca, Italiani in Africa Orientale: La caduta dell’Impero, Laterza, Bari, 1986.
  • Angelo Del Boca, Una sconfitta dell’intelligenza. Italia e Somalia. Bari, Laterza, 1993.

 

  1. Au Cameroun, ancienne colonie allemande, confiée à la France et à la Grande-Bretagne par la Société des Nations puis l’ONU, la décolonisation fut menée par les Français de manière tout aussi désastreuse et dans une totale indifférence de l’opinion publique en métropole. Voir sur ce point mon entretien avec Gaelle Le Roy, Il ne s’est rien passé au Cameroun. []
  2. Voir à ce propos mon entretien avec le photographe Pascal Maitre. []

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