« Nous avons juré de tous mourir, l’un après l’autre, mais de ne pas nous soumettre. Je ne me serais jamais présenté de mon plein gré. C’est certain. »
Omar Al-Mokhtar
« Nous avons juré de tous mourir, l’un après l’autre, mais de ne pas nous soumettre. Je ne me serais jamais présenté de mon plein gré. C’est certain. »
Omar Al-Mokhtar
« Il arrive parfois que l’histoire révèle une forme de justice poétique. C’est le cas de l’actualité à rebondissements qui accompagne le funeste mausolée érigé à Affile, province de Rome, haute vallée de l’Aniene, inauguré le 11 août 2012. “Sanctuaire”, le définit-on in loco. “Vespasienne”, l’ont rebaptisé les opposants en ligne. »
Wu Ming
Dans son rapport de campagne, hybride de rhétorique fasciste et de langue bureaucratique où liquidation ou solution (sistemazione) était souvent mis pour massacre, (Rodolfo Graziani) se félicitait d’avoir « mis la région à feu et à sang ».
Marie-Anne Matard-Bonucci
« Place au soleil » légitimement conquise par une nation prolétaire, l’Éthiopie fut aussi considérée comme une école de vie qui devait forger le caractère du nouvel homme italien. Critica Fascista décrivait une véritable métamorphose de l’homme italien : « [beaucoup] ont dû abandonner ces défauts caractéristiques de notre caractère. Bonté et ingénuité; opposition entre la volonté d’agir et une certaine indécision. Beaucoup de poids morts du caractère italien ont trouvé une sépulture en Afrique. »
Marie-Anne Matard-Bonucci
« Dans le village d’Affile, à 70km au sud-est de Rome, le 11 août 2012, le maire a inauguré un mausolée au maréchal Rodolfo Graziani. Le monument a coûté à la région du Latium la somme de 230 000 euros. »
Olivier Favier
« Le 11 août dernier, un mausolée au Maréchal Rodolfo Graziani a été inauguré dans sa ville natale d’Affile, à 70 km de Rome. La région l’a financé à hauteur de 170 000 euros. En Italie, personne ou presque n’a relayé ce curieux évènement. »
Olivier Favier
« En Libye, Rodolfo Graziani met en place des colonnes mobiles sur le modèle de Gallieni à Madagascar. Il utilise les bombardements au gaz en 1928 -une technique éprouvée par les Français pendant la guerre du Rif- et ouvre 16 camps de concentration en Cyrénaïque -à la suite des britanniques durant la guerre des Boers. Les déportés sont au nombre de 100 000 -pour une région qui au recensement turc de 1911 compte un peu moins du double d’habitants. 40 000 ne reviendront pas. Ce sont les proportions du génocide dans les communautés juives de France ou d’Italie pendant la seconde guerre mondiale. »
Olivier Favier