Mot-clé : Poésie italienne

Rome, par Carlo Bordini.

 
« On ne perçoit jamais le danger à Rome, tout comme la mort; à Rome on peut être agressés sans s’en apercevoir, parce que tout rebondit sur la consistance caoutchouteuse de cette ville. »

Carlo Bordini

Angola, par Guido Mazzoni.

 
« Je croise Rino Genovese Boulevard du Montparnasse, nous nous connaissons mal, nous passons les premières minutes à calibrer les distances, nous traversons les paysages mentaux que les personnes traversent pour aborder les personnes. D’ici quelques mois il aura soixante ans ; je pense à ce que c’est d’avoir soixante ans, voir sa propre vie devenir indéchiffrable pour celui qui existe maintenant, régresser dans le passé. La dalle au-dessus de nous se meut sans nuages, les passants derrière les tables du bistrot marchent sans but. Nous sommes en août, c’est dimanche. Je régresse moi aussi. »

Guido Mazzoni

Texte d’occasion, par Marco Giovenale.

 
« l’université est un lieu qui contient aussi des gens. »

Marco Giovenale

Prière laïque, par Erri de Luca.

 
« Notre mer qui n’es pas aux cieux,
tu es plus juste que la terre ferme
même à soulever des murs de vagues
que tu abats en tapis. »

Erri de Luca

Leopardi, poète italien, autour du film de Mario Martone, par Olivier Favier.

 
« La poésie est sans appartenance. »

Olivier Favier

2013 en Méditerranée, par Daniele Casolino.

 
« J’ai passé des vies entières
à chercher entre mes dents
les restes des repas volés
à ceux qui n’en ont plus
pour me mordre
comme je voudrais. »

Daniele Casolino

Je suis une force du passé, par Pier Paolo Pasolini.

 
« Je suis une force du Passé
Tout mon amour va à la tradition
Je viens des ruines, des églises,
des retables d’autel, des villages
oubliés des Apennins et des Préalpes
où mes frères ont vécu. »

Pier Paolo Pasolini

L’amie de grand-mère Speranza, par Guido Gozzano.

« Loreto empaillé et le buste d’Alfieri, de Napoléon,
les fleurs encadrées (les bonnes choses de très mauvais goût!) »

Guido Gozzano

Pantoufles, par Attilio Lolini.

« La nuit arrive en avance
efface le jour
comme une éponge »

Attilio Lolini

Automne, par Carlo Bordini.

« Quand l’imagination
découvre l’invention de soi-même
elle se lasse
d’inventer la réalité
les heures n’existent plus, ni les jours, l’existence et la vie se confondent. »

Carlo Bordini