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Al-Shabaab 2.0: l’attaque de Nairobi n’est jamais qu’un début, par Matteo Guglielmo.

 
« L’attaque terroriste de Westgate, l’un des centres commerciaux les plus sélects de Nairobi, au Kenya, revendiquée par le mouvement somalien jihadiste Harakat al-Shabaab al-Mujaahidiin, a montré le visage le plus cruel d’une crise dont Mogadiscio est depuis longtemps l’irréductible pivot.

Les dynamiques de l’assaut font penser à une action bien planifiée et menée à bien avec une lucide cruauté. Ce n’est en rien le geste d’un groupe de désespérés, ou l’action extrême d’un mouvement sur le déclin, comme le récit dominant semble désormais interpréter les replis d’al-Shabaab depuis différents centres urbains du sud de la Somalie.

L’attentat de Nairobi pourrait marquer le sommet – sinon le début – d’une escalade de la violence, dont les racines sont indiscutablement liées aux opérations de l’armée kényane en Somalie, à l’échec de la lutte contre al-Shabaab et à la difficulté d’en comprendre les nombreuses métamorphoses. »

Matteo Guglielmo

Timira, roman métisse, rencontre avec Wu Ming 2, par Olivier Favier.

« Ceci est une histoire vraie… y compris les parties qui ne le sont pas. »

Wu Ming 2 et Antar Mohamed

Makdachaou 1331 (Mogadiscio), par Ibn Battûta.

« C’est à Makdachaou que l’on fabrique les étoffes qui tirent leur nom de celui de cette ville, et qui n’ont pas leurs pareilles. De Makdachaou, on les exporte en Égypte et ailleurs. »

Ibn Battûta

Rouge (Mogadiscio 1991), par Ubax Cristina Ali Farah.

« Aube écumeuse, tu nous surpris assombris et seuls,
alors que nous partions pour toujours. »

Ubax Cristina Ali Farah

Mogadiscio 2002-2008 ou l’abandon photographié, entretien avec Pascal Maitre.

« Les populations les plus favorisées ont quitté la ville. Ceux qui restent aujourd’hui, en dehors des seigneurs de la guerre et de quelques marchands, ce sont les plus pauvres, ceux qui n’ont jamais pu partir. Ils sont totalement dépendants de l’aide qu’ils peuvent recevoir. »

Pascal Maitre

Moga 1993 (Mogadiscio), par Giovanni Porzio.

« À Beyrouth, pendant la guerre civile, les taxis avaient imaginé un système efficace de signalisation: chaque matin, selon un code qu’ils étaient seuls à connaître, ils mettaient des bouteilles vides aux coins des rues pour indiquer le degré de dangerosité du quartier. Mais à Mogadiscio c’est différent. Il n’y a pas de différence nette entre les factions en lutte: ici tout le monde tire sur tout le monde. »

Giovanni Porzio

Mogadoxo 1878 (Mogadiscio), par Georges Révoil.

« Le 22 février, à 3 heures, nous sommes mouillés en face de Mogadoxo. (…) Un boutre tire un coup de canon en amenant le pavillon musulman; tous les autres mouillés à son côté suivent son exemple. »

Georges Révoil

Magdochou 1888 (Mogadiscio), par Élisée Reclus.

« C’est la cité fameuse qu’Ibn Batouta dit être « immense » et dont le nom, grandi par la renommée, a fini par être attribué à l’île de Madagascar. »

Élisée Reclus

Mogadiscio 1891, par Luigi Robecchi Bricchetti.

« Mogadiscio se présente comme un ensemble gai et coquet, dans le blanc des maisons fines et anguleuses, paresseusement étendues et nimbées de torride lumière, le long de la côte léchée tout autour par la mer.
Quand le bateau s’approche, la ville commence à présenter des profils plus nets et plus clairs, de sorte qu’on distingue aussitôt comment elle se divise en deux parties nettement séparées l’une de l’autre par un palais qui domine au milieu et qui est la résidence du Gouverneur. Ce sont deux gros bourgs reliés entre eux par cet édifice majestueux. »

Luigi Robecchi Bricchetti