Mot-clé : Massacres coloniaux

Un siècle de guerres et de violences de masse, par Olivier Favier

 
« Dans le regard occidental, ce que l’historien britannique Eric Hobsbawn a appelé le « siècle court » s’ouvre dans la violence pour s’achever sur la mort symbolique des idéologies.  »

Olivier Favier

Le Massacre d’Ambiky en 1897, par Paul Vigné d’Octon.

« Au point du jour, par six côtés à la fois, on entre dans la ville endormie, les Sénégalais se ruent dans les maisons, le massacre commence. Surprise sans défiance, sans moyen de résister, la population entière est passée au fil des baïonnettes. »

Paul Vigné d’Octon

Afrique centrale, 1899: la mission Voulet-Chanoine au cœur des ténèbres. Entretien avec Chantal Ahounou.

« Vers le milieu du dix-neuvième siècle, un type d’homme particulier émerge. C’est le spécialiste ou le professionnel de l’Afrique. C’est le miliaire de carrière qui selon Raoul Girardet est « un type social nouveau ». Ce n’est plus un simple soldat mais un « fondateur d’Empire ». L’armée est un élément de l’unité nationale. Elle fait la fierté de la France. Maintenant, le temps des missions pacifiques est révolu. Les guerres coloniales portent en elles une brutalité inouïe. »

Chantal Ahounou

Madagascar, 1947: les morts sans nombre d’une insurrection, entretien avec J.L. Raharimanana.

« Je suis à ma place, écrivain, artiste. Je reprends ces matières de l’histoire car je constate que ce qui fait mon présent, une île en proie à la misère et à la corruption, vient du fait que mon pays n’a pas pris le temps de réfléchir à son histoire, nous nous sommes laissés submerger par les événements et souvent les gens ne savent plus pourquoi ils se détestent, pourquoi ils ne parviennent pas à travailler ensemble… Nous n’avons pas eu de chroniqueurs ou d’historiens pour nous raconter les deux pacifications. Par contre, nous avons beaucoup de témoignages oraux. Est-ce de l’histoire ? Ce sont en tout cas, des matières pour moi écrivain. »

Jean-Luc Raharimanana