Mot-clé : Italie

Ceci n’est pas un film, par Fiorella Mannoia.

 
« la frontière est ronde
et se déplace au fur et à mesure que nous bougeons les yeux »

Fiorella Mannoia

Italie, démocratie précaire, par Olivier Favier.

« Le laboratoire italien, baromètre européen du meilleur et du pire, annonce un ciel d’orage pour nos démocraties. À l’automne 2012, pour la première fois, plus de la moitié des électeurs siciliens n’ont pas voté aux élections régionales. L’“antipolitique” a donc bien triomphé, mais en-dehors des partis. »

Olivier Favier

Beppe Grillo ou le populisme 2.0, par Giuliano Santoro et Wu Ming 2.

« D’un point de vue culturel, non technologique, un nouveau moyen de communication s’affirme seulement quand il est en mesure de répondre aux questions qu’avait suscité le précédent. Cela arrive aujourd’hui avec le Web 2.0 par rapport à la télévision. Nous serions naïfs de penser qu’un pays qui pendant trente ans a subi l’hégémonie du petit écran puisse devenir le laboratoire de la communication interactive. »

Giuliano Santoro

Italbanais (extrait), par Saverio la Ruina.

« Parce qu’en 46, l’Europe ils l’ont divisée comme un stade de football : d’un côté, les supporters de l’Amérique, et de l’autre, les supporters de la Russie. L’Italie, qui était pour l’Amérique, était d’un côté et l’Albanie, qui était pour la Russie, de l’autre. Au milieu, ils ont tracé une ligne et malheur à celui qui la franchissait. Et si quelqu’un la franchissait, ils le disqualifiaient à jamais, c’est à dire qu’ils le tuaient. Puis, ils ont dit que la ligne n’était pas assez sûre et ils y ont mis un rideau en fer. Puis, ils ont dit que même le rideau en fer n’était pas assez sûr et ils y ont mis un mur en ciment. Puis, ils ont dit que même le mur en ciment n’était pas assez sûr mais les autres ont répondu « oui, mais bordel qu’est-ce qu’on met à la place du mur ? » Et ils se sont arrêtés. »

Saverio La Ruina

Juillet 60, par Carlo Bordini.

« Juillet 60 ne devint un point de référence pour aucune force politique. On n’en parla plus, ni pour l’exalter ni pour l’exécrer. Je crois que cela vient du fait que ce fut un mouvement qui glissa des mains de tout le monde, et qui aurait pu devenir un exemple dangereux. On s’en servit puis on le mit à l’écart: mais il vaudrait la peine aujourd’hui d’en rappeler l’existence. »

Carlo Bordini

De la ville considérée comme principe idéal des histoires italiennes (extrait), par Carlo Cattaneo.

« Le berger de Val Sàssina, se donne le nom d’une ville lointaine qu’il n’a jamais vue, et appelle bergamasque le berger des Alpes contigus, alors qu’aucun agriculteur ne s’appelle parisien, pourrait-il voir de chez lui Paris ou presque. »

Carlo Cattaneo

Du terrorisme, par Guy Debord.

« La modernisation de la répression a fini par mettre au point, d’abord dans l’expérience-pilote de l’Italie sous le nom de « repentis », des accusateurs professionnels assermentés ; ce qu’à leur première apparition au XVIIe siècle, lors des troubles de la Fronde, on avait appelé des «témoins à brevet». Ce progrès spectaculaire de la Justice a peuplé les prisons italiennes de plusieurs milliers de condamnés qui expient une guerre civile qui n’a pas eu lieu, une sorte de vaste insurrection armée qui par hasard n’a jamais vu venir son heure, un putschisme tissé de l’étoffe dont sont faits les rêves. »

Guy-Ernest Debord

Italie, France et spectaculaire intégré, par Guy Debord.

« La place prédominante qu’ont tenue la Russie et l’Allemagne dans la formation du spectaculaire concentré, et les États-Unis dans celle du spectaculaire diffus, semble avoir appartenu à la France et à l’Italie au moment de la mise en place du spectaculaire intégré, par le jeu d’une série de facteurs historiques communs : rôle important des parti et syndicat staliniens dans la vie politique et intellectuelle, faible tradition démocratique, longue monopolisation du pouvoir par un seul parti de gouvernement, nécessité d’en finir avec une contestation révolutionnaire apparue par surprise. »

Guy-Ernest Debord

Arrange-toi (extraits), par Saverio La Ruina.

« Elles s’arrangeaient comme elles pouvaient, elles s’arrangeaient parce qu’il le fallait bien, elles s’arrangeaient avec les faiseuses d’anges, que tu savais que tu y entrais vivante et tu savais pas si tu en ressortais morte. »

Saverio La Ruina