« Les causes des défaites sanglantes de l’armée française dans l’été 1914 tiennent à la faiblesse de l’infanterie (uniforme trop voyant et tir imprécis) et surtout à celle du commandement intermédiaire, c’est-à-dire la hiérarchie qui va du colonel de régiment au général d’armée. Chez ces officiers, on découvre des tares physiques et psychologiques (obésité, dépression nerveuse…) mais l’essentiel est dans l’infériorité intellectuelle vis-à-vis du commandement allemand. Ce dernier est d’un niveau fort homogène là où chez les Français on trouve des généraux de même valeur et d’autres qui commettent des erreurs dramatiques, qui se payent au prix fort. Il faut suivre, par exemple, l’errance de l’état-major du corps colonial à la bataille de Rossignol pour comprendre l’ampleur de ces lacunes et leur impact sur les combats. »
Jean-Claude Delhez
Rubriques : Histoire |
Autres mots-clés: 22 août 1914, Anloy, Atrocités allemandes, Baranzy, Bataille des Ardennes, Bataille des Frontières, Bataille oubliée, Bellefontaine, Bertrix, Cutry, Doncourt, Ethe, Furia francese, Grande Guerre, Guerre de mouvement, Histoire de France, Histoire militaire, Joffre, Jour de deuil, Jour le plus meurtrier, Jour le plus sanglant, Maissin, Mercy-le-Haut, Neufchâteau, Nevraumont, Première guerre mondiale, René Bastin, Romain, Rossignol, Tintingny, Ville-au-Montois, Virton, Von Moltke
« Pourtant si nous savions réellement de quoi nous parlons la plupart du temps, nous n’aurions pas d’opinion, j’en suis certain.
Ou alors elle serait empreinte d’ironie. De ce pas de côté qui est le signe que nous ne sommes pas totalement conquis. De ce décalage bienveillant et subversif qui a marqué par exemple les grands coups de génie de la civilisation européenne, c’est-à-dire la culture. Nous serions peut-être bien seuls, mais nos yeux seraient ouverts et nos actes seraient plus clairs, et plus fermes. »
Léonard Vincent
Rubriques : Positions |
Autres mots-clés: Armée française, Centenaire, d'Indy, Debussy, Europe, France, Grande Guerre, Mali, Première guerre mondiale, Ravel, République centrafricaine, Saint-Saëns, Tombeau de Couperin
« S’il suffisait d’être lâche, pour être méritant, quelle belle époque serait la nôtre. Lâches, ceux qui s’embusquaient en affirmant leur patriotisme; lâches, ceux qui font triompher leurs conceptions diplomatiques ou leur foi patriotique par la mort des plus jeunes ou des plus exposés; lâches, ceux qui se font un mérite d’un risque auquel ils ne peuvent se soustraire; lâches aussi, s’ils l’acceptent comme une nécessité supérieure; lâches alors, parce que trop bêtes. »
Léon Werth
« Nous ne connaissons qu’un seul traité: celui qui nous lie à la race humaine! Nous ne connaissons pas les traités secrets! »
Jean Jaurès
« Nous avons été reçus dans cette église au son des cloches qui me parut, tout à l’heure, comme un appel à la réconciliation générale. Il me rappela l’inscription que Schiller avait gravée sur sa cloche symbolique: Vivos voco, mortuos plango, fulgura frango! Vivos voco: j’appelle les vivants pour qu’il se défendent contre le monstre qui apparaît à l’horizon. Mortuos plango: je pleure sur les morts innombrables couchés là-bas vers l’Orient et dont la puanteur arrive jusqu’à nous comme un remords. Fulgura frango: je briserai les foudres de la guerre qui menacent dans les nuées. »
Jean Jaurès
Rubriques : Histoire |
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