Mot-clé : Gênes

De Nantes en février 2014, faire retour à Gênes en juillet 2001, par Élodie Tuaillon-Hibon.

 
« Si je veux revenir à Gênes en 2001 aujourd’hui en regardant Nantes en 2014, le visage ensanglanté et l’orbite énucléée de Quentin (visage qui se superpose à celui de Joachim, de Pierre, Jiade… à Clichy, à Montreuil, à Nantes, à Villiers-le-Bel…), en lisant le témoignage de ce journaliste (qui porte plainte), c’est parce que, à Gênes, la conception et l’utilisation «traditionnelles» de l’«État» occidental bourgeois et de ses appareils, qui étaient jusqu’alors une objet d’une forme de statu quo ou de consensus depuis l’après-guerre (à l’exception notable des pays du bassin méditerranéen qui furent longtemps sous le joug d’une dictature – Portugal, Espagne, Grèce …), l’usage de la violence de masse contre les masses, y compris celles identifiables, dans un schéma volontairement simpliste et réducteur, comme «les siennes», la conception du «maintien de l’ordre», son usage, ses fins… ont changé, ont pris un autre tour, là-bas, durant ces jours de juillet 2001. »

Élodie Tuaillon-Hibon

Juillet 60, par Carlo Bordini.

« Juillet 60 ne devint un point de référence pour aucune force politique. On n’en parla plus, ni pour l’exalter ni pour l’exécrer. Je crois que cela vient du fait que ce fut un mouvement qui glissa des mains de tout le monde, et qui aurait pu devenir un exemple dangereux. On s’en servit puis on le mit à l’écart: mais il vaudrait la peine aujourd’hui d’en rappeler l’existence. »

Carlo Bordini