Mot-clé : Émigration italienne

New York, 1911: Étincelles, entretien avec Laura Sicignano, Laura Curino et Juliette Gheerbrant.

« Au théâtre j’ai essayé de donner vie aux fantômes d’hommes, mais surtout de femmes qui ont fait la grande Histoire, avant d’être écrasé(e)s par elle. Comme pour rendre voix et justice aux héros et héroïnes oublié(e)s, en une époque, la mienne, où pour trouver la vraie grande tragédie tu dois regarder d’autres temps et d’autres lieux. Aujourd’hui notre monde est tellement recouvert du vernis des petites névroses, tellement minimaliste et homologué, tellement soumis au marché et désenchanté, qu’il n’est pas théâtral. Je cherche de grands mythes ailleurs. Je les ai trouvés dans la seconde guerre mondiale, chez les « sorcières » du dix-septième siècle, chez les émigrants italiens en route pour « Lamerica », chez Jeanne d’Arc et Gilles de Rais, chez les réfugiés politiques venus d’autres continents. Et dans l’incendie de l’usine TWC, auquel j’ai consacré Étincelles, un de mes textes et de mes mises en scène les plus récents. »

Laura Sicignano

Cìncali (le député Brusasca), par Mario Perrotta et Nicola Bonazzi.

« C’est le sous-secrétaire aux affaires étrangères, le député Brusasca qui parle. Le 23 juin 1946, soit seulement 20 jours après le référendum Monarchie-République en Italie, l’Italie avait conclu un accord avec la Belgique pour l’envoi de main d’œuvre italienne dans les mines. Les termes de l’accord étaient les suivants: Envoi de 50.000 ouvriers nationaux de moins de 35 ans et en parfaite santé, en convoi hebdomadaire de 2.000 unités.
Pour chaque mineur italien, l’Italie recevra 200Kg de charbon par jour. »

Mario Perrotta et Nicola Bonazzi