« Le jeune homme accroché au deuxième étage d’un immeuble en flammes dans le quartier de la Bottière à Nantes s’appelle Mohamed Zampou et il a 23 ans. »
Olivier Favier
« Le jeune homme accroché au deuxième étage d’un immeuble en flammes dans le quartier de la Bottière à Nantes s’appelle Mohamed Zampou et il a 23 ans. »
Olivier Favier
« En un peu moins de deux ans, le nombre des migrants présents sur la commune de Calais a été multiplié par dix. L’unique bidonville d’état, qui a remplacé à sept kilomètres du centre les différents camps et squats au printemps dernier, a atteint jusqu’à six mille habitants à l’automne. Depuis début juin, la moyenne est pratiquement d’un décès par semaine, la zone portuaire et les voies d’accès sont désormais hérissées de barrières et tout contact est coupé entre la population calaisienne et les candidats au passage vers l’Angleterre. À ces derniers s’ajoute une population d’exilés qui s’installent dans le camp car c’est l’un des rares lieux où ils sont « tolérés » sur le territoire français, sans même le désir de passer la frontière. Pour ces délaissés du « pays des droits de l’homme », aucun état d’urgence n’a été déclaré. »
Olivier Favier
« Dans notre monde où l’information circule en temps réel, le réel s’écoule partout ailleurs comme le temps. »
Olivier Favier
« Au théâtre j’ai essayé de donner vie aux fantômes d’hommes, mais surtout de femmes qui ont fait la grande Histoire, avant d’être écrasé(e)s par elle. Comme pour rendre voix et justice aux héros et héroïnes oublié(e)s, en une époque, la mienne, où pour trouver la vraie grande tragédie tu dois regarder d’autres temps et d’autres lieux. Aujourd’hui notre monde est tellement recouvert du vernis des petites névroses, tellement minimaliste et homologué, tellement soumis au marché et désenchanté, qu’il n’est pas théâtral. Je cherche de grands mythes ailleurs. Je les ai trouvés dans la seconde guerre mondiale, chez les « sorcières » du dix-septième siècle, chez les émigrants italiens en route pour « Lamerica », chez Jeanne d’Arc et Gilles de Rais, chez les réfugiés politiques venus d’autres continents. Et dans l’incendie de l’usine TWC, auquel j’ai consacré Étincelles, un de mes textes et de mes mises en scène les plus récents. »
Laura Sicignano
« 25 mars 1911. L’usine textile Triangle Shirtwaist Company, à Manhattan, est ravagé par un incendie. 146 personnes trouvent la mort en 18 minutes, de jeunes ouvrières pour l’essentiel. Aux États-Unis comme en Italie, dont sont originaires une partie des employés, l’événement est souvent associé aujourd’hui aux commémorations de la Journée internationale des femmes, le 8 mars. »
Olivier Favier