Mot-clé : Colonisation française

Commentaires sur la lettre ouverte de Julien Fargettas au président de la République du 4 juillet 2014 ayant pour objet le 70ème anniversaire de la tragédie de Thiaroye (Sénégal, 1er décembre 1944), par Armelle Mabon.

 
« Arrivée au terme de cette longue recherche et après avoir étudié en détail l’instruction du procès, ce que n’a pas fait Julien Fargettas alors que ces archives sont accessibles, j’ai pu clairement établir le doute sur la culpabilité des condamnés. C’est pourquoi il me paraît judicieux que la commission de révision de la cour de Cassation soit saisie à l’occasion du 70ème anniversaire du massacre de Thiaroye en décembre prochain. C’est par ce chemin honorable que la France parviendra à faire œuvre de justice pour ces ex-prisonniers de guerre venus d’Afrique défendre la France. »

Armelle Mabon

Madagascar, 1947: les morts sans nombre d’une insurrection, entretien avec J.L. Raharimanana.

« Je suis à ma place, écrivain, artiste. Je reprends ces matières de l’histoire car je constate que ce qui fait mon présent, une île en proie à la misère et à la corruption, vient du fait que mon pays n’a pas pris le temps de réfléchir à son histoire, nous nous sommes laissés submerger par les événements et souvent les gens ne savent plus pourquoi ils se détestent, pourquoi ils ne parviennent pas à travailler ensemble… Nous n’avons pas eu de chroniqueurs ou d’historiens pour nous raconter les deux pacifications. Par contre, nous avons beaucoup de témoignages oraux. Est-ce de l’histoire ? Ce sont en tout cas, des matières pour moi écrivain. »

Jean-Luc Raharimanana

Pour en finir avec le relativisme historique…

Hommage à René Vautier, dont voici le premier film, Afrique 50, interdit en France pendant quarante ans.

Il ne s’est rien passé au Cameroun, entretien avec Gaelle Le Roy.

« Il n’est plus seulement question désormais de lever le voile sur cette page occultée de l’histoire, mais bien d’aller en étudier le détail pour faire progresser la recherche.
Le napalm que nous évoquions tout à l’heure en est un bon exemple. La question des massacres et du nombre de victimes que tu soulevais, et qui reste aujourd’hui impossible à déterminer, en est une autre.
À la veille de l’indépendance par exemple, on ne connaitra peut être jamais le nombre de victimes.
Et s’il y en eut bien davantage du côté de l’UPC, seuls les corps et les funérailles de quelques victimes européennes resteront fixés pour toujours sur la pellicule. »

Gaelle Le Roy