« Si la Méditerranée recèle des trésors cachés d’art et de culture comme les bronzes de Riace (qui semblent d’improbables créatures vivantes), dans cette terre de Vénétie vivaient pourtant avec leurs elfes et leurs kobolds les cultures nordiques et barbares, non plus méditerranéennes mais forestières, champignonneuses et moussues, gelées et embrumées, l’imagination d’Andersen et des frères Grimm, les steppes de Russie et ses synagogues. »
Goffredo Parise
Rubriques : Benjaminia, Cartes postales, Collection |
Mots-clés : Abécédaires, Alberto Moravia, Andrea Zanzotto, Fascisme, Grande Guerre, Piave, Ponte di Piave, Résistance., Sillabari, Vénétie, Venise
« Sociologue, avocate, militante antinucléaire et présidente de l’association « Planète des espoirs », Nadezhda Kutepova vient de demander l’asile en France. »
Olivier Favier
Rubriques : Contre-actualité |
Mots-clés : Bombe A, Droits de l'homme, FIDH, FSB, Guerre froide, Jaurès Medvedev, Kychtym, Lac Karatchaï, Nucléaire, ONG, Ozersk, Planeta Nadezhd, Planète des espoirs, Plutonium, Poutine, Tcheliabinsk, Tchernobyl, U2, Ville fermée, ZATO
« La pauvreté est une idéologie, politique et économique. »
Goffredo Parise
« Du 7 au 20 avril 2015, le Festival international du film des Droits de l’homme de Paris présente sa 13ème édition. Parmi les films sélectionnés, The Well: water voices from Ethiopia [Le puits: les voix de l’eau en Éthiopie] offre un regard inédit sur une population traditionnelle du Sud-Est éthiopien. »
Olivier Favier
Rubriques : Cinéma, Contre-actualité |
Mots-clés : Bien public, Boranas, Cinéma italien, Claudio Sica, Eau, Éthiopie, FIDH, Gadaa, Lvia, Mario Micchelini, Oromia, Oromo, Paulo Barberi, Puits chantant, Ricardo Russo, The Well, Water voices from Ethiopia
« La décharge illégale surgit autour d’un monticule sous lequel on trouve de tout. Sur cette plaine à perte de vue interrompue seulement, tout au fond, par le Vésuve, chaque monticule cache un monstre qu’il vaut mieux ne pas réveiller. »
Angelo Mastrandrea
Rubriques : Contre-actualité |
Mots-clés : Agromafia, Amiante, Caivano, Camorra, Campanie, Crise des déchets, Décharge, Déchets, Dioxine, Eternit, Manifesto, Mauro Pagnano, Naples, Orta di Atella, Pollution, Succivo, Terra dei fuochi, Terre des feux, Triangle de la mort
« On a commencé par couper l’homme de la nature, et par le constituer en règne souverain ; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu’il est d’abord un être vivant. Et, en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu’au terme des quatre derniers siècles de son histoire, l’homme occidental ne peut-il comprendre qu’en s’arrogeant le droit de séparer radicalement l’humanité de l’animalité, en accordant à l’une tout ce qu’il retirait à l’autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d’autres hommes, et à revendiquer, au profit de minorités toujours plus restreintes, le privilège d’un humanisme, corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l’amour-propre son principe et sa notion. »
Claude Lévy-Strauss
« Quand il pleut, quand il y a de faux nuages sur Paris, n’oubliez jamais que c’est la faute du gouvernement. La production industrielle aliénée fait la pluie. La révolution fait le beau temps. »
Guy Debord
« La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital. »
André Gorz
« L’Américain moyen consacre plus de mille six cents heures par an à sa voiture. Il y est assis, qu’elle soit en marche ou à l’arrêt; il la gare ou cherche à le faire; il travaille pour payer le premier versement comptant ou les traites mensuelles, l’essence, les péages, l’assurance, les impôts et les contraventions. De ses seize heures de veille chaque jour, il en donne quatre à sa voiture, qu’il l’utilise ou qu’il gagne les moyens de le faire. Ce chiffre ne comprend même pas le temps absorbé par des activités secondaires imposées par la circulation : le temps passé à l’hôpital, au tribunal ou au garage, le temps passé à étudier la publicité automobile ou à recueillir des conseils pour acheter la prochaine fois une meilleure bagnole. Presque partout on constate que le coût total des accidents de la route et celui des universités sont du même ordre et qu’ils croissent avec le produit social. Mais, plus révélatrice encore, est l’exigence de temps qui s’y ajoute. S’il exerce une activité professionnelle, l’Américain moyen dépense mille six cents heures chaque année pour parcourir dix mille kilomètres; cela représente à peine 6 kilomètres à l’heure. Dans un pays dépourvu d’industrie de la circulation, les gens atteignent la même vitesse, mais ils vont où ils veulent à pied, en y consacrant non plus 28 %, mais seulement 3 à 8 % du budget-temps social. Sur ce point, la différence entre les pays riches et les pays pauvres ne tient pas à ce que la majorité franchit plus de kilomètres en une heure de son existence, mais à ce que plus d’heures sont dévolues à consommer de fortes doses d’énergie conditionnées et inégalement réparties par l’industrie de la circulation. »
Ivan Illich