« Encore une fois la ville-éponge de la célèbre métaphore de Walter Benjamin, ce lieu, selon l’écrivain et philosophe allemand, capable d’absorber chaque culture en la transformant et de ce fait en continuel devenir, s’avère capable de se comporter de manière différente du reste de l’Italie. »
Angelo Mastrandrea
Rubriques : Contre-actualité, Reportage |
Autres mots-clés: Arenella, Co’ Sang”, Danilo Alì Marraffino, Ermanno Rea, Ernesto Pagano, Juta dei femminielli, Kery James, Malcom X, Mamma Schiavona, Mistero napoletano, Mohamed Alì, NapolIslam, Rap napolitain, Spike Lee, Stefano Allievi
« C’est un drame terrible et extraordinaire, un chef d’œuvre de l’art, qu’il faudrait donner en spectacle à la société tout entière. Il n’y aurait pas à le regretter : chaque acteur joue bien son rôle, c’est à qui apportera le plus de zèle et de maestria, ce sont des artistes d’un mérite incomparable, tout est vrai dans la représentation : vraies les larmes, vraie la misère, vrai le sang versé, vraie l’innocence que l’on vend, vrai le grand crime impuni, la vérité partout, vivante, nue, palpitante… Qui donc, dans l’assistance, pourrait ne pas applaudir ? »
Igino Ugo Tarchetti
Rubriques : Benjaminia |
Autres mots-clés: Angelo Inganni, Dix-neuvième siècle, Galerie, Galleria, Giuseppe Mengoni, Le livre des passages, Milan, Ottocento, Passages, Scapigliatura, Tarchetti, Umberto Boccioni, Victor-Emmanuel
« La Galleria n’est pas qu’un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux espaces qu’elle relie. Elle tient lieu, et c’est nouveau, de vaste centre pour la vie urbaine, un cœur évidemment, avec ses magasins, ses bureaux, ses cafés. Elle est l’instant monumental de l’histoire du passage, son acmé magnifique et obscène, en même temps que sa négation. »
Olivier Favier
Rubriques : Benjaminia |
Autres mots-clés: Angelo Inganni, Carlo Canella, Couvert des Figini, Emilio Magistretti, Galerie, Galerie Victor-Emmanuel, Galleria, Geist, Igino Ugo Tarchetti, Le livre des passages, Luigi Capuana, Mengoni, Rixe dans la galerie, Scapigliatura, Théâtre de la Scala, Umberto Boccioni, Vérisme
« La Galleria n’est pas qu’un monument. C’est un organisme, une rue ou quelquefois deux rues qui s’abolissent en un carrefour central surmonté d’une coupole. Elle est restée, malgré sa taille, un espace réservé aux piétons, mais propre à faire ombrage aux espaces qu’elle relie. Elle tient lieu, et c’est nouveau, de vaste centre pour la vie urbaine, un cœur évidemment, avec ses magasins, ses bureaux, ses cafés. Elle est l’instant monumental de l’histoire du passage, son acmé magnifique et obscène, en même temps que sa négation. »
Olivier Favier
« La vraie connaissance, celle dont les formes contiennent les expériences temporelles non réifiées, est analogue à l’éveil. Le passé est alors non pas comme un recueil fixe de souvenirs mais comme des images d’un rêve que seul le présent éveillé interprète et situe dans sa tension vers le futur. »
Benjamin Bardou
« Il est aisé de concevoir l’une des causes de ce phénomène: le cours de l’expérience a baissé. Et il a l’air de prolonger sa chute. Nul jour qui ne nous prouve que cette baisse ait atteint un nouveau record, que non seulement l’image du monde extérieur mais celui du monde moral ait subi des changements considérés avant comme impossibles. Avec la Grande Guerre un processus devenait manifeste qui, depuis, ne devait plus s’arrêter. Ne s’est-on pas aperçu à l’armistice que les gens revenaient muets du front? non pas enrichis mais appauvris en expérience communicable. Et quoi d’étonnant à cela? Jamais expérience n’a été aussi foncièrement démentie que les expériences stratégiques par la guerre de position, matérielles par l’inflation, morales par les gouvernants. Une génération qui avait encore pris le tramway à chevaux pour aller à l’école se trouvait en plein air, dans un paysage où rien n’était demeuré inchangé sinon les nuages; et, dans le champ d’action de courants mortels et d’explosions délétères, minuscule, le frêle corps humain. »
Walter Benjamin
Rubriques : Benjaminia, Théâtre-récit |
Autres mots-clés: Expérience, Histoire, Information, Journalisme, Le conteur, Le narrateur, Leskov, Marco Baliani, Narration, Reportage, Roman et récit, Théâtre de narration, Théâtre-récit
« Je ne sais quel est l’ignorant, le flatteur, l’homme de l’ancien régime, la tête poudrée, le rétrograde, qui, voulant s’exprimer fortement son droit de propriété sur une chose qu’on lui disputait, s’est imaginé le premier de dire: « Ceci est à moi comme Paris est au roi. » Et pourtant la langue des proverbes, où l’on assure que se trouvent la vérité triviale et la raison populaire, a recueilli soigneusement ce beau dicton rimé. Il y a, comme cela, une foule d’hérésies dans les formules traditionnelles qui servent à la morale des coins de rues ; et c’est tout au plus si, depuis les journées de juillet, on a cessé d’appeler la voie publique, « le pavé du roi ». Du moins, la Chambre des députés n’a-t-elle pas consacré une seule séance à délibérer sur cette expression, bien autrement offensante pour les instruments de la victoire que ne pouvait l’être pour les vainqueurs la qualification de sujets. Et voilà comme on perd tout le fruit des révolutions! »
Anaïs Bazin
Rubriques : Benjaminia |
Autres mots-clés: 15 janvier, Anaïs Bazin, Anaïs de Raucou, Charles Baudelaire, Chodruc Duclos, Esquisses de Paris, L'époque sans nom, Louis-Philippe, Physiologie du flâneur, Physiologies, Victor Fournel
« On nous l’avait cependant annoncé bien longtemps à l’avance ; on nous avait fait suivre sur la carte sa marche rapide et menaçante. Le fléau voyageur n’était plus séparé de nous que par cette mer étroite qui nous ramène et nous remporte, avec la mobilité de ses flots, nos rois rétablis ou déchus. Et pourtant, ce voisinage nous inquiétait moins que ne l’avaient d’abord fait les récits venus des pays lointains, doublement terribles par la distance et par la nouveauté. Tout notre effroi s’était usé sur les premières descriptions de ses ravages, sur les premiers dénombrements de ses victimes. »
Anaïs Bazin
Rubriques : Benjaminia |
Autres mots-clés: Alexandre Mesnier, Anaïs Bazin, Anaïs de Raucou, Bacille de Koch, Baudelaire, Carnaval, Casimir Périer, Choléra, Choléra-Morbus, Empoisonneurs, Épidémie, Esquisses de Paris, Flâneur, Franz Hessel, Heinrich Heine, Jules Janin, L'époque sans nom, Le livre des cent-et-un, Livre des passages, Mars 1832, Paris, Promenades dans Berlin, Rumeur, Suspect
« Son embarras est grand lorsqu’un beau matin, son journal se prononce contre le gouvernement ; son journal qu’il estime, qui le compte parmi ses plus anciens abonnés, à qui il adresse le montant de sa souscription patriotique, dont le porteur le connaît et le salue par son nom. En voilà pour toute une journée d’incertitude et de malaise. »
Anaïs Bazin
« M. Bazin était de ceux qui prennent tout d’abord dans leur esprit la mesure des autres, et qui peut-être souffrent un peu de ne pouvoir donner à l’instant la leur : il en résulte que, plus tard, trop tard, quand on leur accorde ce qui leur est dû, ils n’en savent pas gré, et ne répondent au succès qu’avec un demi-sourire ; l’habitude de l’ironie est contractée. »
Sainte-Beuve, Les causeries du lundi.
Rubriques : Benjaminia |
Autres mots-clés: Anaïs de Raucou, Baudelaire, Bibliophile Jacob, Causeries du lundi, Charles Nodier, Choléra à Paris, Choléra-Morbus, Comédie humaine, Edgar Poe, Esquisses de Paris, Flâneur, Flâneur et littérature, Johann Friedrich Geiste, Joseph-François Michaud, L'époque sans nom, L'homme des foules, Les trois Glorieuses, Livre des cent-et-un, Louis Huart, Louis-Philippe, Louis-Sébastien Mercier, Monarchie de Juillet, Paris, Paris et littérature, Physiologie du flâneur, Physiologies, Pierre Larousse, Sainte-Beuve, Victor Hugo