« Bien que les chantiers et les grues fleurissent autour de la ville, L’Aquila ne cesse de se dépeupler, les jeunes ont recommencé à émigrer dans les mêmes proportions que durant l’après-guerre, et même l’université -la fierté de la ville- sinistrée comme le reste par le séisme, est désormais dans l’angoisse. Vu la faiblesse de la somme allouée par la loi de stabilité tout juste approuvée, le risque est que même la faible économie qui tourne autour du désastre du tremblement de terre -celle que la journaliste Naomi Klein a défini comme une « économie du choc »- puisse misérablement s’écrouler. »
Angelo Mastrandrea
« C’est au milieu des années 1970, à l’époque où il conseillait le général Augusto Pinochet, dictateur chilien, que Friedman eut pour la première fois l’occasion d’exploiter un choc ou une crise de grande envergure. Au lendemain du violent coup d’État orchestré par Pinochet, les Chiliens étaient sans contredit en état de choc. De plus, le pays était aux prises avec les traumatismes causés par une hyperinflation galopante. Friedman conseilla à Pinochet de procéder aussitôt à une transformation en profondeur de l’économie – réductions d’impôts, libéralisation des échanges commerciaux, privatisation des services, diminution des dépenses sociales et déréglementation. Bientôt, les Chiliens virent même leurs écoles publiques remplacées par des écoles privées auxquelles donnaient accès des bons d’études. C’était la métamorphose capitaliste la plus extrême jamais tentée. »
Naomi Klein
Rubriques : Positions |
Autres mots-clés: 11 septembre 1973, 11 septembre 2001, Augusto Pinochet, Capitalisme du désastre, Francis Fukuyama, Friedrich Hayek, Irak, Katrina, Margaret Thatcher, Milton Friedman, Naomi Klein, Paul Bremer, Ronald Reagan