« Les mazziniens qui ont accouru, Maurizio Quadrio, Saffi, Asproni, Bertani et d’autres, ne se lassent pas de contempler la dépouille de l’Apôtre, l’image pieuse, toute de noir vêtue, de leur père préféré de la patrie, là, sur le lit, mort ; le prédicateur, créateur d’images de cette intègre République qui n’arrivera en Italie que 74 ans plus tard – en 1946 – quand ils seront déjà tous morts depuis des décennies, et qu’aucun d’entre eux ne verra, est là, sur son lit, mort. Mazzini meurt en vaincu, c’est le plus vaincu des vainqueurs possibles, père républicain d’une patrie unie… mais monarchique ! Politiquement, Mazzini est isolé ; juste un mois avant de mourir, il l’avait écrit sur une feuille : « Je ne renonce au suicide que par devoir. » »
Daniele Timpano