« Je ne sais quel est l’ignorant, le flatteur, l’homme de l’ancien régime, la tête poudrée, le rétrograde, qui, voulant s’exprimer fortement son droit de propriété sur une chose qu’on lui disputait, s’est imaginé le premier de dire: « Ceci est à moi comme Paris est au roi. » Et pourtant la langue des proverbes, où l’on assure que se trouvent la vérité triviale et la raison populaire, a recueilli soigneusement ce beau dicton rimé. Il y a, comme cela, une foule d’hérésies dans les formules traditionnelles qui servent à la morale des coins de rues ; et c’est tout au plus si, depuis les journées de juillet, on a cessé d’appeler la voie publique, « le pavé du roi ». Du moins, la Chambre des députés n’a-t-elle pas consacré une seule séance à délibérer sur cette expression, bien autrement offensante pour les instruments de la victoire que ne pouvait l’être pour les vainqueurs la qualification de sujets. Et voilà comme on perd tout le fruit des révolutions! »
Anaïs Bazin
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« Tout ce que nous avons su faire de grand et de durable pour conserver le souvenir de notre progrès social, ç’a été d’élever un hôtel au budget et un temple à l’agiotage. –J’oubliais que l’on construit maintenant des prisons. »
Anaïs Bazin
« Puisque le budget passe, vous êtes sans doute curieux de savoir où il va. »
Anaïs Bazin
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Autres mots-clés: 1830, Anaïs Bazin, Anaïs de Raucou, Esquisses de Paris, Hôtel continental, Hôtel des finances, L'époque sans nom, Le Moniteur, Loterie nationale, Loterie royale, Louis-Sébastien Mercier, Ministère des finances, Monarchie de Juillet, Rue Cambon, Rue Castiglione, Rue de Rivoli, Rue Mont-Thabor, Rue Rouget de Lisle, Tableau de Paris
« Son embarras est grand lorsqu’un beau matin, son journal se prononce contre le gouvernement ; son journal qu’il estime, qui le compte parmi ses plus anciens abonnés, à qui il adresse le montant de sa souscription patriotique, dont le porteur le connaît et le salue par son nom. En voilà pour toute une journée d’incertitude et de malaise. »
Anaïs Bazin
« Dans la prévoyance de cet accident auquel sont soumises toutes les œuvres de l’esprit, depuis les théories jusqu’aux panégyriques, ce qu’il m’importe de constater dans cette préface, c’est que les pages suivantes ont été écrites au fur et à mesure du caprice et de l’observation, durant le cours de cette époque anonyme qui a suivi la révolution de 1830. »
Anaïs Bazin
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Autres mots-clés: 1830, Anaïs Bazin, Anaïs de Raucou, Diogène, Esquisses de Paris, Kunisme, L'époque sans nom, L'Hôtel des finances, La Bourse, Le Bourgeois de Paris. L'émeute, Le Choléra-Morbus, Le Flâneur, Lucien de Samosate, Monarchie de Juillet, Trois glorieuses
« M. Bazin était de ceux qui prennent tout d’abord dans leur esprit la mesure des autres, et qui peut-être souffrent un peu de ne pouvoir donner à l’instant la leur : il en résulte que, plus tard, trop tard, quand on leur accorde ce qui leur est dû, ils n’en savent pas gré, et ne répondent au succès qu’avec un demi-sourire ; l’habitude de l’ironie est contractée. »
Sainte-Beuve, Les causeries du lundi.
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Autres mots-clés: Anaïs de Raucou, Baudelaire, Bibliophile Jacob, Causeries du lundi, Charles Nodier, Choléra à Paris, Choléra-Morbus, Comédie humaine, Edgar Poe, Esquisses de Paris, Flâneur, Flâneur et littérature, Johann Friedrich Geiste, Joseph-François Michaud, L'époque sans nom, L'homme des foules, Les trois Glorieuses, Livre des cent-et-un, Louis Huart, Louis-Sébastien Mercier, Monarchie de Juillet, Paris, Paris et littérature, Physiologie du flâneur, Physiologies, Pierre Larousse, Sainte-Beuve, Victor Hugo, Walter Benjamin
« L’objet de ce livre est une illusion exprimée par Schopenhauer, dans cette formule que pour saisir l’essence de l’histoire il suffit de comparer Hérodote et la presse du matin. C’est là l’expression de la sensation de vertige caractéristique pour la conception que le siècle dernier se faisait de l’histoire. »
Walter Benjamin
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