Mot-clé : Lotta continua

Pour le meilleur et pour le pire: le laboratoire italien, question à Angelo Mastrandrea.

« Le principe c’est que les travailleurs puissent se réapproprier des moyens de production, dans le cas où l’État ne veut pas -ou ne parvient pas- à le faire. Cela se produit en particulier sur le plan culturel et dans l’université -puisque le gouvernement Berlusconi a coupé tout ce qui concernait le théâtre et l’instruction publique, et Monti, qui a porté au gouvernement les professeurs de la plus grande université privée italienne, la Bocconi, n’a rien fait pour revenir en arrière: de là les occupations du Teatro Valle à Rome, mais aussi de l’ex asilo Filangieri à Naples – que la “municipalité rouge” du maire De Magistris a confié à ceux qui les occupaient – du Teatro Garibaldi à Palerme, du Macao à Milan, et j’y ajoute même la protestation, plus traditionnelle, des travailleurs du Teatro Petruzzelli de Bari. »

Angelo Mastrandrea

Le récit. Conversation avec Marco Baliani, par Oliviero Ponte di Pino (1995). Extraits.

« Ça a été pour moi le début d’une espèce d’obsession. La mémoire ! Je sens que le problème est là, un trou qui va de la Première Guerre mondiale aux Brigades Rouges, un trou de récits que j’aimerais explorer, en arrivant jusqu’aux années soixante-dix, pour parvenir à raconter ce qui se passait durant ces années, celles où s’est formée ma génération… »

Marco Baliani