« À Paris, faut-il croire, le siècle qui court des Fleurs du mal et Madame Bovary – tous deux de 1857- au Discours de Suède et au Balcon en forêt – publiés l’un et l’autre en 1958 – de loin le plus riche de la littérature et de la poésie françaises, est destiné à ne pas faire patrimoine. »
Olivier Favier
« Le fleuve est pareil à ma peine
Il s’écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine »
Guillaume Apollinaire
« Dis l’as-tu vu Guy au galop
Du temps qu’il était militaire
Dis l’as-tu vu Guy au galop
Du temps qu’il était artiflot
À la guerre »
Guillaume Apollinaire
« Les personnages de notre drame, à nous créateurs du premier quart du XXe siècle, sont la mémoire et l’innocence. »
Giuseppe Ungaretti
« Maintenant tu marches dans Paris tout seul parmi la foule
Des troupeaux d’autobus mugissants près de toi roulent
L’angoisse de l’amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais jamais plus être aimé »
« Je crois qu’Apollinaire est le seul poète à avoir laissé sa trace, sa musique dans mon souvenir. J’aime sa lucidité qui se conjugue avec un style rêveur et visionnaire, j’aime qu’il soit en même temps un poète narratif, un poète essayiste et un poète expérimental. Je pense que Zone est un poème qui, relu maintenant, à quelques cent années de distance, nous explique encore avec lucidité le monde dans lequel nous vivons, et nous enseigne à être tragique sans mélodrame, à raconter le réel en le faisant devenir irréel, à unir le vécu et le lyrisme à l’imagination. J’aime le long alexandrin d’Apollinaire, son parfum d’avant-garde. Ce qui me plaît en outre chez Apollinaire c’est l’apparente simplicité de son vers, qui prend une force olympienne. »
Carlo Bordini, 2010.
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