« À Paris, faut-il croire, le siècle qui court des Fleurs du mal et Madame Bovary – tous deux de 1857- au Discours de Suède et au Balcon en forêt – publiés l’un et l’autre en 1958 – de loin le plus riche de la littérature et de la poésie françaises, est destiné à ne pas faire patrimoine. »
Olivier Favier
« Vers une vue totale VVV qui traduise toutes les réactions de l’éternel sur l’actuel, du mental sur le physique, et rende compte du mythe en cours de formation sous le VOILE des événements. »
André Breton
« Je ne touche plus que le cœur des choses je tiens le fil »
André Breton
« si ma vie vaut quelque chose je suis le resultat du temps »
Leonora Carrington
Rubriques : Collection |
Autres mots-clés: Anthologie de l'humour noir, Elena Poniatowska, En bas, Hélène Mabille, Henri Parisot, Jeanne Mégnen, Julotte Roche, Le Cornet acoustique, Leonora Carrington, Les Milles, Max Ernst, Pierre Mabille, Saint-Martin-d'Ardèche, Santander, Surréalisme.
« Dans le parcours de chaque écrivain novateur, on trouve une expérience subjective qui déclenche sa mutation. Si, dans le cas de Breton, c’était celle du simulacre? Breton, qui a cent fois retracé son itinéraire, était avare de confidences personnelles. Sur ses rencontres avec les poètes, les artistes, les livres, avec les lieux et les objets, comme sur l’histoire du mouvement avec lequel il veut confondre son propre destin, nous sommes bien informés. Mais il y a une rencontre plus intime et capitale, qui est moins celle d’un homme que d’une disposition proprement révolutionnaire de l’esprit – révolutionnaire en ce sens qu’elle renverse, accomplit la “révolution” de l’attitude normale. Breton s’y réfère à deux reprises dans son œuvre. »
Jean-Bertrand Pontalis
Rubriques : Histoire |
Autres mots-clés: Déni de réalité, Grande Guerre, Guerre 14-18, Pacifisme, Première guerre mondiale, Psychanalyse, Refus de guerre, Saint-Dizier, Sigmund Freud, Simulacre, Surréalisme.
« Le Manoir d’Ango où l’on m’a offert de me tenir, quand je voudrais ne pas être dérangé, dans une cahute masquée artificiellement de broussailles, à la lisière d’un bois, où d’où je pourrais, tout en m’occupant par ailleurs à mon gré, chasser au grand-duc. »
André Breton
« Les ennemis de la poésie ont eu de tout temps l’obsession de la soumettre à leurs fins immédiates, de l’écraser sous leur dieu ou, maintenant, de l’enchaîner au ban de la nouvelle divinité brune ou «rouge» – rouge-brun de sang séché – plus sanglante encore que l’ancienne. Pour eux, la vie et la culture se résument en utile et inutile, étant sous-entendu que l’utile prend la forme d’une pioche maniée à leur bénéfice. Pour eux, la poésie n’est que le luxe du riche, aristocrate ou banquier, et si elle veut se rendre «utile» à la masse, elle doit se résigner au sort des arts «appliqués», «décoratifs», «ménagers», etc. »
Benjamin Péret
« Toujours et longtemps, les deux grands mots ennemis qui s’affrontent dès qu’il est question de l’amour, n’ont jamais échangé de plus aveuglants coups d’épée qu’aujourd’hui au-dessus de moi, dans un ciel tout entier comme vos yeux dont le blanc est encore si bleu. De ces mots, celui qui porte mes couleurs, même si son étoile faiblit à cette heure, même s’il doit perdre, c’est toujours. Toujours, comme dans les serments qu’exigent les jeunes filles. Toujours, comme sur le sable blanc du temps et par la grâce de cet instrument qui sert à le compter mais seulement jusqu’ici vous fascine et vous affame, réduit à un filet de lait sans fin fusant d’un sein de verre. Envers et contre tout j’aurai maintenu que ce toujours est la grande clé. Ce que j’ai aimé, que je l’aie gardé ou non, je l’aimerai toujours. »
André Breton
« Toute naissance est archaïque. Les avant-gardes historiques se sont nourries aux arts dits primitifs, comme le théâtre-récit trouve son origine chez Homère. L’Iliade tragique et L’Odyssée épique appartiennent à un monde d’avant la tragédie, et d’avant l’épopée.
La nécessité est aveugle mais elle peut être comprise. »
Olivier Favier
Rubriques : Théâtre-récit |
Autres mots-clés: Ascanio Celestini, Culture des élites, Culture populaire, Dario Fo, François Ribes, Friedrich Engels, Jacques Prévert, Jean-Luc Godard, José Guinot, Laura Curino, Marco Baliani, Mario Perrotta, Massimo Barilla, Peter Weiss, Robert Muchembled, Roberta Biagiarelli, Salvatore Arena, Théâtre de narration, Théâtre-récit, Walter Benjamin