« François Folcher a découvert l’Afrique en 1994, mais ses panoramiques sont liés à deux longues traversées, cinq mois en tout, en 2003 et 2005. Ils couvrent plusieurs pays, et leur petit nombre ne suffit pas à leur donner un sens documentaire. Pour autant, ils font naître quelque chose d’immédiat. Dans chacun d’eux, il semble que la terre se soulève et vacille, comme les trompes des éléphants à l’annonce d’un danger lointain. Des hommes et des femmes sont absorbés dans des efforts impénétrables, une caravane traverse le désert, une éolienne semble posée à la seule fin de rafraîchir les maigres arbres qui l’entourent. Tous ces éléments appartiennent à des décors classés, immédiatement reconnaissables, et pourtant chaque regard qu’on leur porte nous informent sur ce qu’ils sont, qu’il nous paraît découvrir. »
Olivier Favier, 2010.