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Les réfugiés de l’église Saint-Bernard, par Olivier Favier.

 
« Le presbytère, situé au 6, rue Saint-Luc, accueille depuis quatre ans une huitaine de réfugiés. La durée de séjour varie entre 1 et 4 mois. Tous ont une demande d’asile en cours, validée par la préfecture, mais pas encore de logement. »

Olivier Favier

Afrique centrale, 1899: la mission Voulet-Chanoine au cœur des ténèbres. Entretien avec Chantal Ahounou.

« Vers le milieu du dix-neuvième siècle, un type d’homme particulier émerge. C’est le spécialiste ou le professionnel de l’Afrique. C’est le miliaire de carrière qui selon Raoul Girardet est « un type social nouveau ». Ce n’est plus un simple soldat mais un « fondateur d’Empire ». L’armée est un élément de l’unité nationale. Elle fait la fierté de la France. Maintenant, le temps des missions pacifiques est révolu. Les guerres coloniales portent en elles une brutalité inouïe. »

Chantal Ahounou

Des ruines (1), par Jean-Luc Raharimanana.

« Étrange comme le bourreau de ces siècles, par le miracle du don et du prodige s’est mué en sauveur impuissant, impuissant face à mon incapacité à accepter le progrès, impuissant face à mes guerres intestines, à mon refus de tout, de la démocratie, de la bonne gouvernance, de tout ce bazar mondialiste. Car bien sûr, l’esclavagiste s’est fait abolitionniste, l’ancien colon, du jour au lendemain, fut le messie.  »

Jean-Luc Raharimanana

Il ne s’est rien passé au Cameroun, entretien avec Gaelle Le Roy.

« Il n’est plus seulement question désormais de lever le voile sur cette page occultée de l’histoire, mais bien d’aller en étudier le détail pour faire progresser la recherche.
Le napalm que nous évoquions tout à l’heure en est un bon exemple. La question des massacres et du nombre de victimes que tu soulevais, et qui reste aujourd’hui impossible à déterminer, en est une autre.
À la veille de l’indépendance par exemple, on ne connaitra peut être jamais le nombre de victimes.
Et s’il y en eut bien davantage du côté de l’UPC, seuls les corps et les funérailles de quelques victimes européennes resteront fixés pour toujours sur la pellicule. »

Gaelle Le Roy