Mot-clé : Bombardement

Le Havre, 5 septembre 1944 : « En deux heures de temps ». Dossier.

 
« Après deux heures de bombardement ininterrompu -mille bombardiers, cinq mille tonnes de bombes explosives, deux cent mille bombes incendiaires- un vaste quadrilatère de quinze cents mètres de côté – où tiendrait à l’aise la ville entière de Caen – est ravagé, dévasté. Un coin de la ville familier à tous les Havrais, à tous les visiteurs aussi, mais où maintenant l’on se perd, n’est plus qu’un formidable bûcher éclatant, pétaradant où s’écroulent, sautent, s’effondrent, les maisons des hommes, les monuments; où sont disparus les boulevards, les rues, les ruelles, où flambent tant de bonheurs; où se consument tant de corps d’hommes, de femmes, d’enfants. Un chaos immense, invraisemblable, indescriptible parce que les mots sont trop faibles; trop simples pour le faire et qu’on ne décrit pas le néant. »

Bernard Esdras-Gosse

Malédiction, par Henri Guilbeaux.

« Prompt, souple, audacieux, sur la grande cité vogue un aéroplane,
par-dessus les rues populeuses ronronne son moteur téméraire,
et curieuse et guouailleuse, le contemple et l’interroge la foule. »

Henri Guilbeaux