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La mauvaise herbe ne meurt jamais: des fosses ardéatines à l’internationale noire, par Olivier Favier.

« En 1995, l’extradition de Priebke est un gage de bonne moralité offert par le président Carlos Menem, dans l’espoir de faire oublier que les responsables de la dictature, qui ont fait « disparaître » quelques trente mille personnes de 1976 à 1983, ne sont toujours pas jugés. Mieux, c’est un ancien lieutenant des services spéciaux, Jorge Olivera, devenu avocat durant les années 1980, qui est chargé de sa défense. »

Olivier Favier

La brebis galeuse (extrait), par Ascanio Celestini.

« Nicola pensait que si l’institut était encore là, c’était juste une erreur de la bureaucratie. Comme les tas d’ordures qui restent au milieu de la rue quand la mairie n’arrive pas à se mettre d’accord avec les éboueurs pour les faire ramasser. »

Ascanio Celestini

Histoire d’une goutte d’eau, par Ascanio Celestini.

« Un homme est assis dans la pièce. Il regarde le robinet qui fuit. L’homme pense : c’est juste une goutte d’eau. »

Ascanio Celestini

C’est moi qui vous ai choisi, par Ascanio Celestini.

« Alors j’ai repensé à cette vieille histoire du loup, de la chèvre et du chou. Eh bien donc, il y a un paysan. Et ce paysan, il a une barque. Oui, c’est bizarre qu’un paysan ait une barque et pas un tracteur et un motoculteur mais bon, celui-là il a une barque, voilà. »

Ascanio Celestini

Moi je marche en file indienne, par Ascanio Celestini.

« Il était une fois un petit pays.
Dans le petit pays il y avait un petit gouvernement. Il y avait aussi une petite école.
Mais le petit gouvernement et le petit pays pensèrent qu’il y avait trop d’enseignants dans la petite école et il dirent éliminons les enseignants qui enseignent des matières qui ne sont pas indispensables parce que trop de matières vont mettre la confusion dans l’esprit des enfants et les enfants sont stupides. »

Ascanio Celestini

Jetez la pierre et montrez la main, par Ascanio Celestini.

« Mais maintenant, ce n’est plus la peine de la cacher la main, maintenant, moi – regardez-moi – je jette la pierre et je montre la main, je jette la pierre et je montre la main. On est beaucoup, maintenant, vous savez. Ce n’est plus comme avant où on n’était que quelques uns, on se cachait, on fuyait.  »

Ascanio Celestini

Radio clandestine, Mémoires des fosses ardéatines (3), par Ascanio Celestini.

« Et tout le monde lui disait « Racontez… racontez… » et lui il parlait de la première guerre mondiale, de la guerre que nous avons gagnée.
Tandis que les histoires de notre guerre, la guerre dont on n’a pas encore compris si nous l’avons gagnée ou perdue, nos histoires, personne ne veut les entendre. »

Ascanio Celestini

Radio clandestine, Mémoires des fosses ardéatines (2), par Ascanio Celestini.

« Je dis qu’à partir de 1938 le gouvernement italien a déclaré la guerre à 40 000 Italiens, autrement dit aux Juifs. Parce que ces Italiens-là ils étaient juifs, mais tout aussi italiens que les autres… »

Ascanio Celestini

Radio Clandestine, mémoire des Fosses ardéatines (1), par Ascanio Celestini.

« Je dis que c’est une drôle d’histoire, une de celles que tout le monde croit connaître par coeur. Une de ces histoires que les gens vous racontent en une minute. Mais si quelqu’un devait vous la raconter dans ses moindres détails, il mettrait une semaine pour la dire tout entier. »

Ascanio Celestini

L’ordre a déjà été exécuté, Rome, Les Fosses ardéatines, la mémoire (introduction), par Alessandro Portelli.

« Ce livre est pour l’essentiel une réflexion sur deux points qui dominent les textes des Allemands et du Vatican : d’un côté la formule « cet ordre a déjà été exécuté », de l’autre la nette distinction entre les « victimes » (les Allemands), les « personnes sacrifiées » (les 335 hommes tués en représailles aux Fosses Ardéatines) et les « coupables ayant échappé à l’arrestation » (les partisans). »

Alessandro Portelli