« Si nous nous racontons les uns aux autres la période qui fut celle du plus grave conflit de l’histoire, nous qui l’avons vécu, nous sommes capables d’entrer dans les moindres détails, alors qu’il nous est difficile d’analyser avec la même acuité ce qui s’est produit par la suite. L’après vit pourtant se succéder plusieurs phases, toutes inexplorées ou presque. Si on y pense, la première fut celle, brève et foudroyante, qui suivit le grand silence de la fin des combats : les jours de colère. »
Aldo Zargani
« Pourquoi Graziani, auteur de massacres en Éthiopie et en Libye, ne fut jamais extradé comme le furent Kappler, Reder et tant d’autres? Pourquoi l’Italie a-t-elle oublié les massacres de la Croatie? Et voilà qu’aujourd’hui les post-fascistes essaient de mettre les massacres des Foibe sur le même plan que la shoah! »
Aldo Zargani
Rubriques : Positions |
Autres mots-clés: Alidades, Antisémitisme, Colonisation italienne, Fascisme italien, Foibe, Graziani, Guerre d'Ethiopie, Histoire et littérature, Histoire et mémoire, L'odeur du lac, Lois raciales, Marie-Anne Matard-Bonucci, Pour violon seul, Révisionisme
« La mémoire est fragile parce qu’elle est dynamique, elle change avec le temps, et elle s’éloigne imperceptiblement de la vérité objective. Aussi je crois qu’une véritable autobiographie est tenue de « se constituer en roman » pour pouvoir évoquer comment ont été vus, en une époque désormais lointaine, les faits alors qu’ils se produisaient et qu’ils étaient aussitôt reflétés dans l’esprit d’un enfant. Cela m’oblige à raconter ce que je lis à l’intérieur de moi sous la forme d’un roman et, dans le même temps, à me donner tort lorsque c’est nécessaire. »
Aldo Zargani