« Nous ne savions pas que la mort pouvait être aussi belle.
Je ne pourrais dire qu’elle n’avait pas d’odeur.
Ce n’était pas celle du printemps ou de l’automne, mais une toute autre odeur. »
Roberta Biagiarelli et Simona Gonella
« Nous ne savions pas que la mort pouvait être aussi belle.
Je ne pourrais dire qu’elle n’avait pas d’odeur.
Ce n’était pas celle du printemps ou de l’automne, mais une toute autre odeur. »
Roberta Biagiarelli et Simona Gonella
« Nous sommes le 26 avril 1986 à une heure vingt-trois minutes et quarante-huit secondes
Tcherno-Byl. En russe: ce qui a été obscur.
Tchornobyl. En vieil ukrainien: ABSINTHE.
Le destin est dans le nom? »
Roberta Biagiarelli et Simona Gonella
« Ils étaient partis comme ils étaient, en bras de chemise, sans mettre de tenue de protection.
Personne ne les avait avertis, on les avait appelés comme s’il s’agissait d’un incendie normal.
Mais cet incendie n’avait rien de normal. Il ne pouvait pas le savoir, personne ne pouvait le savoir… que cette nuit-là, à la centrale, on avait programmé un test. »
Roberta Biagiarelli et Simona Gonella
« Morillon quitte Cerska et va à Sarajevo. Là il déclare :
Je n’ai pas senti l’odeur de la mort.
Pourtant je vous dis qu’ils en ont taillé en pièces des centaines, qu’il y a des centaines de corps là-bas. Peut-être qu’ils ne puaient pas.
Et moi je vous dis que je n’ai pas senti l’odeur de la mort.
Morillon essaie de corriger le tir.
En fait, je voulais dire qu’à Cerska il n’y avait pas eu de massacres gratuits.
Ah, pas de massacres gratuits. »
Roberta Biagiarelli et Simona Gonella
« Une maladie : l’effet Bosnie. Cette terre, cette guerre ne te quittent plus. Des noms, des documents, des dates, des images. Des voix.
Une guerre pleine d’histoires.
Des voix, des noms, des documents, des dates, des images. Une ville… une ville parmi tant d’autres : exemplaire.
Une petite ville de Bosnie orientale : Srebrenica.
Alors j’ai fait comme lorsque j’étais petite, j’ai tout remis en ordre avec l’alphabet. Comme lorsque j’étais petite, je me suis mise sur la pointe des pieds et j’ai cherché les mots. »
Roberta Biagiarelli et Smona Gonella