« Dans ces moments-là Kohlhaas sentait que son cœur aussi était un cercle, un enclos et que lui, Kohlhaas, il était au centre de son cœur et que son cœur était au centre du cercle de ses chevaux… dans ces moments-là Kohlhaas sentait que même Dieu… Kohlhaas était très religieux mais il n’aurait jamais dit à un prêtre ce qu’il pensait en cet instant… que même Dieu, à présent, était là, dans le cercle… mieux… que Dieu, c’était ses chevaux! »
Marco Baliani et Remo Rostagno
« Dans la réalité, dans celle que par convention nous définissons comme telle, je ne suis jamais monté sur un cheval, je ne sais pas comment on fait, je ne sais rien de cette expérience. Et pourtant pendant toutes ces années j’ai vraiment chevauché, j »ai senti entre mes jambes le corps de mon cheval, j’ai sursauté dans le galop le plus effréné et dans le trot le plus doux, j’ai perçu l’odeur de l’animal, sa sueur dense comme du lait, j’ai vécu avec Kohlhaas la joie de voir au crépuscule la vapeur diaphane monter en fumant des corps échauffés des chevaux. »
Marco Baliani
« Ça a été pour moi le début d’une espèce d’obsession. La mémoire ! Je sens que le problème est là, un trou qui va de la Première Guerre mondiale aux Brigades Rouges, un trou de récits que j’aimerais explorer, en arrivant jusqu’aux années soixante-dix, pour parvenir à raconter ce qui se passait durant ces années, celles où s’est formée ma génération… »
Marco Baliani
Rubriques : Théâtre-récit |
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