« Les CRS, en fin de compte, c’est un peu le public captif de l’orateur raté. »
Olivier Favier
« Les CRS, en fin de compte, c’est un peu le public captif de l’orateur raté. »
Olivier Favier
« En une semaine, le bidonville a été réduit pratiquement de moitié. De loin en loin, on voit brûler des cabanes que des migrants désespérés ont incendié avant leur départ. Une fumée acre recouvre de larges pans de la lande. »
Olivier Favier
« En un peu moins de deux ans, le nombre des migrants présents sur la commune de Calais a été multiplié par dix. L’unique bidonville d’état, qui a remplacé à sept kilomètres du centre les différents camps et squats au printemps dernier, a atteint jusqu’à six mille habitants à l’automne. Depuis début juin, la moyenne est pratiquement d’un décès par semaine, la zone portuaire et les voies d’accès sont désormais hérissées de barrières et tout contact est coupé entre la population calaisienne et les candidats au passage vers l’Angleterre. À ces derniers s’ajoute une population d’exilés qui s’installent dans le camp car c’est l’un des rares lieux où ils sont « tolérés » sur le territoire français, sans même le désir de passer la frontière. Pour ces délaissés du « pays des droits de l’homme », aucun état d’urgence n’a été déclaré. »
Olivier Favier
« En rentrant, j’ai appris qu’un Érythréen de 26 ans était mort à Calais le 25 octobre, la veille du décès de Rémi Fraisse. C’est le douzième migrant à perdre la vie dans cette ville depuis le début de l’année. Mais c’est aussi le genre d’informations qui n’intéresse plus guère que la presse régionale et les sites militants.
De leur côté, le pouvoir et la rue continueront de dormir. Les Parisiens ne sont pas des sauvages. »
Olivier Favier