Mot-clé : Surréalisme.

Déclaration VVV, par le groupe surréaliste à New York.

 
« Vers une vue totale VVV qui traduise toutes les réactions de l’éternel sur l’actuel, du mental sur le physique, et rende compte du mythe en cours de formation sous le VOILE des événements. »

André Breton

Vigilance, par André Breton.

« Je ne touche plus que le cœur des choses je tiens le fil »

André Breton

Lettre à Henri Parisot, par Leonora Carrington.

« si ma vie vaut quelque chose je suis le resultat du temps »

Leonora Carrington

La photographie ou le surréalisme par nature, par Susan Sontag.

« Le surréalisme est au cœur même de l’entreprise photographique: du seul fait qu’il crée un double du monde, une réalité au second degré, plus étroite mais plus dramatique que celle que perçoit la vision naturelle. Moins elle est manipulée, moins il y entre de technique, plus elle est naïve, et plus une photo a de chances de faire autorité. »

Susan Sontag

Les vases non communicants, par Jean-Bertrand Pontalis.

« Dans le parcours de chaque écrivain novateur, on trouve une expérience subjective qui déclenche sa mutation. Si, dans le cas de Breton, c’était celle du simulacre? Breton, qui a cent fois retracé son itinéraire, était avare de confidences personnelles. Sur ses rencontres avec les poètes, les artistes, les livres, avec les lieux et les objets, comme sur l’histoire du mouvement avec lequel il veut confondre son propre destin, nous sommes bien informés. Mais il y a une rencontre plus intime et capitale, qui est moins celle d’un homme que d’une disposition proprement révolutionnaire de l’esprit – révolutionnaire en ce sens qu’elle renverse, accomplit la “révolution” de l’attitude normale. Breton s’y réfère à deux reprises dans son œuvre. »

Jean-Bertrand Pontalis

Le Manoir d’Ango, par André Breton.

« Le Manoir d’Ango où l’on m’a offert de me tenir, quand je voudrais ne pas être dérangé, dans une cahute masquée artificiellement de broussailles, à la lisière d’un bois, où d’où je pourrais, tout en m’occupant par ailleurs à mon gré, chasser au grand-duc. »

André Breton

Requiem pour les morts de l’Europe (fragments), par Yvan Goll.

« La bataille aux cent têtes, la bataille aux mille noms, la bataille qui dure des jours, des mois, des années, toujours la même bataille tournait, l’haleine fiévreuse, dans le cirque européen. »

Yvan Goll

Surréalisme en Belgique (2): Paul Nougé et René Magritte.

« À perte de murailles, à perte de grands jours, à perte d’ombres sensibles, à perte de musique de branchages, de dentelles mentales toujours possibles, à perte de jeunesse, notre mémoire saigne et sourit. »

Paul Nougé

Le déshonneur des poètes, par Benjamin Péret.

« Les ennemis de la poésie ont eu de tout temps l’obsession de la soumettre à leurs fins immédiates, de l’écraser sous leur dieu ou, maintenant, de l’enchaîner au ban de la nouvelle divinité brune ou «rouge» – rouge-brun de sang séché – plus sanglante encore que l’ancienne. Pour eux, la vie et la culture se résument en utile et inutile, étant sous-entendu que l’utile prend la forme d’une pioche maniée à leur bénéfice. Pour eux, la poésie n’est que le luxe du riche, aristocrate ou banquier, et si elle veut se rendre «utile» à la masse, elle doit se résigner au sort des arts «appliqués», «décoratifs», «ménagers», etc. »

Benjamin Péret

Surréalisme en Belgique (1): Marcel Lecomte, Paul Delvaux et détours.

« Il attend les gestes et les paroles. Ce n’est pas un homme sans mémoire. »

Marcel Lecomte