Mot-clé : Poésie argentine

Flore et faune, par Rodolfo Alonso.

« Le paradis est un rêve animal. »

Rodolfo Alonso

Manuel d’instruction, par Julio Cortázar.

« Quand j’ouvrirai la porte, quand je sortirai sur le palier, je saurai qu’en bas commence la rue, non pas le modèle accepté d’avance, non pas les maisons déjà connues, non pas l’hôtel d’en face : la rue, forêt vivante où chaque instant peut me tomber dessus comme une fleur de magnolia, où les visages vont naître de l’instant où je les regarde, lorsque j’avancerai d’un pas, lorsque je me cognerai des coudes, des cils et des ongles à la pâte de verre de la brique et que pas à pas je risquerai ma vie pour aller acheter le journal au kiosque du coin. »

Julio Cortázar

Le crépuscule de Vénus, par Rodolfo Alonso.

« Au moment
précis
où le soleil
avide
et aveugle pour le ciel
nu
pose une auréole
à ta silhouette »

Rodolfo Alonso

Epouvantail 18, par Oliverio Girondo.

« Pleurer à flots.
Pleurer la digestion.
Pleurer le sommeil.
Pleurer devant les portes et devant les ports.
Pleurer le sentiment et le sensationnel. »

Oliverio Girondo