Mot-clé : Poésie argentine; Le côté obscur du coeur

Épouvantail 1, par Oliverio Girondo.

« Je me fiche éperdûment que les femmes
aient des seins comme des magnolias ou comme des figues sèches,
une peau de pêche ou de papier de verre.
Je n’attache aucune importance
au fait qu’elles se réveillent avec une haleine aphrodisiaque
ou avec une haleine insecticide.
Je suis parfaitement capable de supporter
qu’elles aient un nez digne de remporter le premier prix
d’une exposition de carottes;
-mais il y a une chose- et sur ce point je suis intraitable- je ne leur pardonne,
sous aucun prétexte, de ne pas savoir voler. »

Oliverio Girondo