Mot-clé : Pacifisme

Le Drapeau, par Jean Zay.

 
« Ils sont quinze cent mille qui sont morts pour cette saloperie-là.
Quinze cent mille dans mon pays, Quinze millions dans tous les pays. »

Jean Zay

Guido Picelli: rebelle et dérangeant, entretien avec Giancarlo Bocchi, par Olivier Favier.

 
« La Bataille de Parme est la première grande victoire en Europe des antifascistes. La seconde sera encore l’œuvre de Picelli, le 1er janvier 1937 en Espagne, à Mirabueno, première victoire républicaine sur le Front de Madrid. »

Giancarlo Bocchi

J’ai peur, par Léon Werth.

 
« S’il suffisait d’être lâche, pour être méritant, quelle belle époque serait la nôtre. Lâches, ceux qui s’embusquaient en affirmant leur patriotisme; lâches, ceux qui font triompher leurs conceptions diplomatiques ou leur foi patriotique par la mort des plus jeunes ou des plus exposés; lâches, ceux qui se font un mérite d’un risque auquel ils ne peuvent se soustraire; lâches aussi, s’ils l’acceptent comme une nécessité supérieure; lâches alors, parce que trop bêtes. »

Léon Werth

De faibles lueurs dans la nuit: le pacifisme durant la Première Guerre Mondiale.

  À Craonne, le 5 novembre 1998, le premier ministre français Lionel Jospin se prononce officiellement, pour la première fois, en faveur d’une mémoire incluant une part de ceux qu’André Loez a appelé « les refus de guerre »: « Certains de ces soldats, épuisés par des attaques condamnées à l’avance, glissant dans une boue trempée de sang,Lire la suite…

Discours de Bruxelles, 29 juillet 1914, par Jean Jaurès.

 
« Nous ne connaissons qu’un seul traité: celui qui nous lie à la race humaine! Nous ne connaissons pas les traités secrets! »

Jean Jaurès

Discours de Bâle, 24 novembre 1912, par Jean Jaurès.

 
« Nous avons été reçus dans cette église au son des cloches qui me parut, tout à l’heure, comme un appel à la réconciliation générale. Il me rappela l’inscription que Schiller avait gravée sur sa cloche symbolique: Vivos voco, mortuos plango, fulgura frango! Vivos voco: j’appelle les vivants pour qu’il se défendent contre le monstre qui apparaît à l’horizon. Mortuos plango: je pleure sur les morts innombrables couchés là-bas vers l’Orient et dont la puanteur arrive jusqu’à nous comme un remords. Fulgura frango: je briserai les foudres de la guerre qui menacent dans les nuées. »

Jean Jaurès

Le Mal, 1914 – 1917 (extraits), par René Arcos.

« Mais non, le monde ne mourrait pas pour si peu. Il continuerait à vivre, parce qu’il le faut bien et aussi parce que, malgré tout, il en a bien envie. L’époque seule est mauvaise et se trompe. Que le sang et les larmes coulent aujourd’hui, après-demain ne s’en souviendra plus et reverra l’homme éclater de rire, danser et chanter, alors même que la terre n’aura pas fini de digérer les « autres ». »

René Arcos

Les vases non communicants, par Jean-Bertrand Pontalis.

« Dans le parcours de chaque écrivain novateur, on trouve une expérience subjective qui déclenche sa mutation. Si, dans le cas de Breton, c’était celle du simulacre? Breton, qui a cent fois retracé son itinéraire, était avare de confidences personnelles. Sur ses rencontres avec les poètes, les artistes, les livres, avec les lieux et les objets, comme sur l’histoire du mouvement avec lequel il veut confondre son propre destin, nous sommes bien informés. Mais il y a une rencontre plus intime et capitale, qui est moins celle d’un homme que d’une disposition proprement révolutionnaire de l’esprit – révolutionnaire en ce sens qu’elle renverse, accomplit la “révolution” de l’attitude normale. Breton s’y réfère à deux reprises dans son œuvre. »

Jean-Bertrand Pontalis

Paradoxes sur la guerre russo-japonaise, par Anatole France.

« Les nations chrétiennes ont pris l’habitude d’envoyer ensemble ou séparément dans ce grand empire, quand l’ordre y était troublé, des soldats qui le rétablissaient par le vol, le viol, le pillage, le meurtre et l’incendie, et de procéder à courts intervalles, au moyen de fusils et de canons, à la pénétration pacifique du pays. Les Chinois inarmés ne se défendent pas ou se défendent mal; on les massacre avec une agréable facilité. Ils sont polis et cérémonieux ; mais on leur reproche de nourrir peu de sympathie pour les Européens. »

Anatole France

La guerre, par Anatole France.

« Aujourd’hui encore, les Blancs ne communiquent avec les Jaunes que pour les asservir ou les massacrer. Les peuples que nous méprisons pour leur barbarie ne nous connaissent encore que par nos crimes. »

Anatole France