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La conquête de l’Éthiopie et le rêve d’une sexualité sur ordonnance (2), par Marie-Anne Matard-Bonucci.

« Les recommandations de fidélité sexuelle étaient prises pour l’aveu d’une affection coupable. Les cadeaux étaient considérés comme des indices à charge : le caractère utilitaire de certains présents pouvait être plaidé mais ceux qui n’étaient manifestement destinés qu’à faire plaisir, enfonçaient les accusés. »

Marie-Anne Matard-Bonucci

La conquête de l’Éthiopie et le rêve d’une sexualité sur ordonnance (1), par Marie-Anne Matard-Bonucci.

« En dépit de discours affichant un humanisme à l’italienne, les autorités fascistes ne réprimèrent pas ces pratiques barbares des combattants, jugeant plus important de modifier les comportements sur un autre terrain: celui de la sexualité. Quelques mois après le début des hostilités, les relations des Italiens avec les femmes éthiopiennes devinrent, aux yeux des élites fascistes, une véritable « question » politique et une bataille prioritaire du régime. »

Marie-Anne Matard-Bonucci

L’Italie derrière la mémoire

En guise d’introduction, cet essai éponyme écrit à Rome durant l’été 2013 comme préface d’un livre à venir. Pour les événements récents, voir aussi la rubrique contre-actualité.  Vingtième siècle: Olivetti (extrait), par Laura Curino. L’histoire de l’industriel socialiste Camillo Olivetti, dont les usines de machines à écrire à Ivrea sont demeurées un mythe à plusieurs titres. ProductricesLire la suite…

Mémoire littéraire, mémoire historique. Entretien croisé sur l’Italie des lois raciales (1938-1945), avec Marie-Anne Matard-Bonucci et Aldo Zargani.

« Pourquoi Graziani, auteur de massacres en Éthiopie et en Libye, ne fut jamais extradé comme le furent Kappler, Reder et tant d’autres? Pourquoi l’Italie a-t-elle oublié les massacres de la Croatie? Et voilà qu’aujourd’hui les post-fascistes essaient de mettre les massacres des Foibe sur le même plan que la shoah! »

Aldo Zargani

Une réalité subjective, entretien avec Aldo Zargani.

« La mémoire est fragile parce qu’elle est dynamique, elle change avec le temps, et elle s’éloigne imperceptiblement de la vérité objective. Aussi je crois qu’une véritable autobiographie est tenue de « se constituer en roman » pour pouvoir évoquer comment ont été vus, en une époque désormais lointaine, les faits alors qu’ils se produisaient et qu’ils étaient aussitôt reflétés dans l’esprit d’un enfant. Cela m’oblige à raconter ce que je lis à l’intérieur de moi sous la forme d’un roman et, dans le même temps, à me donner tort lorsque c’est nécessaire. »

Aldo Zargani