Mot-clé : Littérature italophone

Choral nocturne (2), par Cristina Ali Farah.

 » Le type était convaincu d’être un voyageur averti. Et plus il avançait dans son récit, plongeant dans l’héroïsme épique des anciens habitants de ces lieux, plus je me sentais gagnée par la nervosité. Comment dire: mais ils avaient des habitants ces pays ou bien il en était le seul, lui le voyageur? Pays, territoire, vous me suivez? »

Cristina Ali Farah

Choral nocturne (1), par Cristina Ali Farah.

« Vous vous souvenez du naufrage il y a un mois? Des dépouilles des neuf Somaliens transportées à Rome? De la célébration des funérailles au Campidoglio? Ces funérailles je crois ont remué quelque chose dans le cœur des gens. Ce n’est pas que je surestime votre rôle. Mais pendant toute la semaine, journaux et télévisions n’ont fait que parler du naufrage. Qui pouvait l’ignorer? Qui voit clairement la raison pour laquelle certaines fois les évènements sont intéressants et d’autres pas? Parce qu’au fond ce naufrage aurait pu être un parmi tant d’autres. »

Cristina Ali Farah

Reine de fleurs et de perles (3), par Gabriella Ghermandi.

«Ça s’appelle Feuille de soumission: quand notre pays était occupé par les italiens il fallait toujours l’avoir sur soi. Il fallait la montrer aux soldats italiens qui te la demandaient. Si tu ne l’avais pas, tu pouvais être tué. On se déplaçait toujours avec une longue longue canne au sommet de laquelle on enfilait la feuille, pour la montrer aux militaires.»

Gabriella Ghermandi

Reine de fleurs et de perles (2), par Gabriella Ghermandi.

« La chambre ne contenait pas grand chose. Sur le sol en pierre étaient posés les pieds d’un sommier recouvert d’un matelas, à côté du sommier des étagères vides, dans un coin une petite table ronde avec quelques icônes, dont une de la Vierge, qui se distinguait particulièrement rendant les autres insignifiantes, un bout de chandelle et puis des araignées. »

Gabriella Ghermandi

Reine de fleurs et de perles (1), par Gabriella Ghermandi.

« Quand j’étais petite, les trois vénérables anciens de la maison me le disaient toujours : « tu seras notre chantresse».  »

Gabriella Ghermandi