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De faibles lueurs dans la nuit: le pacifisme durant la Première Guerre Mondiale.

  À Craonne, le 5 novembre 1998, le premier ministre français Lionel Jospin se prononce officiellement, pour la première fois, en faveur d’une mémoire incluant une part de ceux qu’André Loez a appelé « les refus de guerre »: « Certains de ces soldats, épuisés par des attaques condamnées à l’avance, glissant dans une boue trempée de sang,Lire la suite…

La follia al fronte. I traumatizzati della Grande Guerra in Francia. Intervista a Laurent Tatu.

« È la prima volta che ci sono così tanti casi neurologici e psichiatrici, così tanti medici, neurologi e psichiatri, riuniti in uno stesso posto, in un fronte di 800 km. Molti segni neurologici di cui si fa uso ancora oggi sono stati descritti durante la Grande Guerra. Abbiamo fatto progressi enormi nella topografia cranio-encefalica. Non saranno forse spettacolari quanto la chirurgia maxillo-facciale delle “gueules cassées” (i mutilati al viso), ma sono veri progressi.

Dal punto di vista neuro-psichico i progressi sono più lenti. A partire dalla primavera del 1918, le autorità militari cominciano a cambiare avviso sui traumatizzati di guerra, soprattutto da parte francese. Durante la seconda guerra mondiale, non si esagerava con i “simulatori potenziali”, le nevrosi di guerra. I feriti psichici sono considerati come soldati malati, persino dai medici nazisti. »

Laurent Tatu

La folie au front. Les traumatisés de la Grande Guerre. Entretien avec Laurent Tatu.

« C’est la première fois qu’il y autant de cas cliniques neurologiques et psychiatriques, de médecins, neurologues et psychiatres, réunis au même endroit, sur un front de 800 km. Beaucoup de signes neurologiques dont on se sert encore aujourd’hui sont décrits pendant la Grande Guerre. On a fait des progrès énormes dans la topographie cranio-encéphalique. Ce que je dis vaut aussi, bien entendu, pour la médecine britannique ou allemande. Ce n’est peut-être pas aussi spectaculaire que la chrirurgie maxillo-faciale des gueules cassées, mais ce sont de vraies avancées.

Du côté neuro-psychique, les avancées sont plus tardives. À partir du printemps 1918, les autorités militaires commencent à changer de regard sur les traumatisés de guerre, surtout du côté français. Durant la deuxième guerre mondiale, il y a très peu d’excès sur les « simulateurs potentiels », les névrosés de guerre. Les blessés psychiques sont considérés comme des soldats malades, même par les médecins nazis. »

Laurent Tatu