Mot-clé : Dorothée Suarez

Méditations dans l’antichambre, par Guadalupe Grande.

« C’est ce qu’elle regarde aujourd’hui dans le fleuve Mersey. À la fin, tout ce qui n’existe pas forme une carte de l’autre rive.

C’est pourquoi aujourd’hui Liverpool n’existe pas, de l’autre côté de l’eau. De l’autre côté de la vitre. »

Guadalupe Grande

La fuite, par Guadalupe Grande.

« J’ai fui, c’est vrai. Et puis après…
Fuir est un naufrage,
une mer sur laquelle tu cherches ton visage, inutilement,
au point de te changer en naufragé de sel,
cristal sur lequel brille la nostalgie. »

Guadalupe Grande

Et les chattes mettent bas, par Guadalupe Grande.

« Tu écoutes le chat Puis tu as vu un homme torse nu et sans bras au bord de la rue tu as frôlé la jambe perdue dans le pantalon replié sur la cuisse et tu as vu que la mort est un bouquet de roses en plastique attaché à un réverbère

et tu t’es demandée quel mot n’est pas une onomatopée indéchiffrable pour suivre l’obscurité »

Guadalupe Grande

Guadalupe Grande, par Carlo Bordini.

« Lire les poèmes de Guadalupe Grande c’est comme regarder la vitrine d’un grand orfèvre, car il y a en effet quelque chose du joyau dans ces poèmes, tout est net, tragiquement et dramatiquement net, tout est en parfait équilibre. »

Carlo Bordini