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Pour le meilleur et pour le pire: le laboratoire italien, question à Angelo Mastrandrea.

« Le principe c’est que les travailleurs puissent se réapproprier des moyens de production, dans le cas où l’État ne veut pas -ou ne parvient pas- à le faire. Cela se produit en particulier sur le plan culturel et dans l’université -puisque le gouvernement Berlusconi a coupé tout ce qui concernait le théâtre et l’instruction publique, et Monti, qui a porté au gouvernement les professeurs de la plus grande université privée italienne, la Bocconi, n’a rien fait pour revenir en arrière: de là les occupations du Teatro Valle à Rome, mais aussi de l’ex asilo Filangieri à Naples – que la “municipalité rouge” du maire De Magistris a confié à ceux qui les occupaient – du Teatro Garibaldi à Palerme, du Macao à Milan, et j’y ajoute même la protestation, plus traditionnelle, des travailleurs du Teatro Petruzzelli de Bari. »

Angelo Mastrandrea

Mai 78, un maggio italiano (texte intégral), par Olivier Favier.

« Les morts d’Aldo Moro, de Peppino Impastato, de Roberto Rigobello, et de ceux dont avant ou après on a perdu ou gardé la mémoire, appartiennent au passé désormais.

Quoi qu’il arrive, à moins de ne pas voir ce qui se passe aujourd’hui autour de nous, nous cheminons plus vite que ces fantômes aux fronts troués.

Et puis, à s’en tenir aux morts, c’est comme si l’essentiel de ce maggio italiano restait encore à dire.

Deux dates en fait, souvent absentes des chronologies, ou présentées comme secondaires, parce que liées à des problèmes de société -comme si, au fond, la société ne devait pas être la fin de toute politique.

Les 13 et 22 mai 1978.

Deux lois, la 180 et la 194, toujours en vigueur aujourd’hui.

Plus de trente ans plus tard, la première, qui a mis fin à l’institution psychiatrique, demeure unique au monde.

La seconde a permis l’avortement. »

Olivier Favier