Rubrique : Cartes postales

Mogadiscio 1891, par Luigi Robecchi Bricchetti.

« Mogadiscio se présente comme un ensemble gai et coquet, dans le blanc des maisons fines et anguleuses, paresseusement étendues et nimbées de torride lumière, le long de la côte léchée tout autour par la mer.
Quand le bateau s’approche, la ville commence à présenter des profils plus nets et plus clairs, de sorte qu’on distingue aussitôt comment elle se divise en deux parties nettement séparées l’une de l’autre par un palais qui domine au milieu et qui est la résidence du Gouverneur. Ce sont deux gros bourgs reliés entre eux par cet édifice majestueux. »

Luigi Robecchi Bricchetti

L’éléphant, par Henri de Régnier.

« C’est un tableau très amusant. Dans une sorte de baraque foraine dont on distingue, au fond de la toile, les planches mal jointes et dont le sol est jonché de paille, se dresse une estrade basse sur laquelle parade, avec un sérieux comique et une gravité naïve, un jeune éléphant. »

Henri de Régnier

La ville de Saint-Étienne (1828), par Jules Janin.

« Si l’on vous disait sérieusement : il existe à cent lieues de la Chaussée-d’Antin une ville de forgerons et de charbonniers presqu’aussi riche que la ville de Paris, entourée (et voilà fête) de bruit, de fumée et d’une poussière éternelle, une ville étrange, hors du monde et de tous les mondes connus, qui n’entend parler que de loin en loin, de nos plaisirs de chaque jour, de Rossini et de mademoiselle Mars. »

Jules Janin