Rubrique : Cartes postales

Les jardins au-delà des fortifs, par Olivier Favier.

« Les cabanes ont gardé leur caractère hétéroclite. Ceux qui, venus du Portugal, d’Espagne ou d’Italie, ont connu la précarité des Trente Glorieuses, les appellent encore les baraques. La taule et le bois y voisinent avec les matériaux de récupération. On y élève parfois des lapins ou des poules. »

Olivier Favier

L’Hôtel Pimodan (Hôtel de Lauzun), par Théophile Gautier.

« Un soir de décembre, obéissant à une convocation mystérieuse, rédigée en termes énigmatiques compris des affiliés, inintelligibles pour d’autres, j’arrivai dans un quartier lointain, espèce d’oasis de solitude au milieu de Paris, que le fleuve, en l’entourant de ses deux bras, semble défendre contre les empiétements de la civilisation, car c’était dans une vieille maison de L’Île Saint-Louis, l’hôtel Pimodan, bâti par Lauzun, que le club bizarre dont je faisais partie depuis peu tenait ses séances mensuelles, où j’allais assister pour la première fois. »

Théophile Gautier

Une visite à l’hôtel Pimodan (Hôtel de Lauzun), par Roger de Beauvoir.

« L’unique cicerone de nos jours, le plus simple, sinon le plus sûr, est le cocher de cabriolet. Le cocher de cabriolet est un feuilleton à deux roues fort commode par son format. »

Roger de Beauvoir

Barneville-Carteret, par Jules Barbey d’Aurevilly.

« C’est un village d’un double aspect, riant par un côté, sévère par l’autre, bâti au pied d’une énorme falaise: espèce de forteresse naturelle, dressée sur la pointe de la presqu’île du Cotentin. »

Barbey d’Aurevilly

La lande de Lessay, par Jules Barbey d’Aurevilly.

« La lande de Lessay est une des plus considérables de cette portion de la Normandie qu’on appelle la presqu’île du Cotentin. »

Jules Barbey d’Aurevilly

Au château de Savigny, par Jules Barbey d’Aurevilly.

« – … Êtes-vous allé parfois à Savigny? – fit le docteur, en s’interrompant tout à coup et en se tournant vers moi. »

Jules Barbey d’Aurevilly

Angleterre et Normandie, par Jules Barbey d’Aurevilly.

« Il y a, dans quelques parties de la Basse-Normandie, —et notamment dans la presqu’île du Cotentin, — des paysages tellement ressemblants à certains paysages d’Angleterre, que les Normands qui jetèrent l’ancre de l’une à l’autre de ces contrées purent croire, à ces places du pays qu’ils venaient de conquérir, n’avoir pas changé de patrie. »

Jules Barbey d’Aurevilly

Moga 1993 (Mogadiscio), par Giovanni Porzio.

« À Beyrouth, pendant la guerre civile, les taxis avaient imaginé un système efficace de signalisation: chaque matin, selon un code qu’ils étaient seuls à connaître, ils mettaient des bouteilles vides aux coins des rues pour indiquer le degré de dangerosité du quartier. Mais à Mogadiscio c’est différent. Il n’y a pas de différence nette entre les factions en lutte: ici tout le monde tire sur tout le monde. »

Giovanni Porzio

Mogadoxo 1878 (Mogadiscio), par Georges Révoil.

« Le 22 février, à 3 heures, nous sommes mouillés en face de Mogadoxo. (…) Un boutre tire un coup de canon en amenant le pavillon musulman; tous les autres mouillés à son côté suivent son exemple. »

Georges Révoil

Magdochou 1888 (Mogadiscio), par Élisée Reclus.

« C’est la cité fameuse qu’Ibn Batouta dit être « immense » et dont le nom, grandi par la renommée, a fini par être attribué à l’île de Madagascar. »

Élisée Reclus