Rubrique : Contre-actualité

Mohamed, encore vivant, par Olivier Favier.

 
« Mohamed tape un grand coup sur la table de sa main valide. Puis il explique qu’il se réveille en sursaut, qu’il crie parfois dans son sommeil, qu’il fait des cauchemars. »

Olivier Favier

Tahani dans le jardin du poète, par Olivier Favier.

 
« Lorsque je lui dis que je suis heureux de l’avoir enfin rencontrée, ses yeux s’éclairent d’une joie inattendue. Nous sommes au terme de notre entretien et pour la première fois, je la vois sourire au présent. »

Olivier Favier

Atelier Frontières (2): Addolorata, par Simon Goy.

 
« Ce voyage c’était comme la fin du monde. »

Simon Goy

José ou l’identité, par Olivier Favier.

 
« José est un homme honnête et fier, timide mais inébranlable, qui sait précisément ce qu’il attend de lui et ce qu’il peut offrir aux autres. De toutes les images que j’ai prises, se détache celle qu’il a lui-même composée, s’appuyant sur la balustrade du pont, les yeux tournés vers le photographe, tournant le dos aux lumières de la ville. »

Olivier Favier

Le bonheur en écho, par Olivier Favier.

 
« Le passionné ne vit que de signes, signes qui viendront confirmer – et tôt ou tard infirmer – la justesse de ses sentiments. Or ces signes, on le sait, sont extérieurs à l’amour véritable. Ils viennent précisément en substitut à l’être qu’à aucun moment le passionné ne souhaite ramener à sa réalité.  »

Olivier Favier

Calais, un bidonville en état d’urgence, par Olivier Favier.

 
« En un peu moins de deux ans, le nombre des migrants présents sur la commune de Calais a été multiplié par dix. L’unique bidonville d’état, qui a remplacé à sept kilomètres du centre les différents camps et squats au printemps dernier, a atteint jusqu’à six mille habitants à l’automne. Depuis début juin, la moyenne est pratiquement d’un décès par semaine, la zone portuaire et les voies d’accès sont désormais hérissées de barrières et tout contact est coupé entre la population calaisienne et les candidats au passage vers l’Angleterre. À ces derniers s’ajoute une population d’exilés qui s’installent dans le camp car c’est l’un des rares lieux où ils sont « tolérés » sur le territoire français, sans même le désir de passer la frontière. Pour ces délaissés du « pays des droits de l’homme », aucun état d’urgence n’a été déclaré. »

Olivier Favier

À Calais, quelques femmes du bidonville, par Olivier Favier.

 
« Un dimanche matin, au buffet de la gare, j’ai observé deux jeunes Érythréennes et leurs amis. Tous avaient pris de grands cafés liégeois. Leur bonheur ressemblait à celui qu’on peut souhaiter à des jeunes de leur âge en de pareilles circonstances, fébrile, insouciant, tout absorbé à découvrir le monde et ses nombreuses bizarreries. »

Olivier Favier

Calais, 13 novembre 2015, par Olivier Favier.

 
« Dans notre monde où l’information circule en temps réel, le réel s’écoule partout ailleurs comme le temps. »

Olivier Favier

Adam, de sang et d’eau, par Olivier Favier.

 
« Quand je l’ai rencontré, il se tenait timide, très droit, très grand et un peu maigre, auprès d’une dame venue de Paris. »

Olivier Favier

Le long voyage, par Leonardo Sciascia.

 
« Moi je vous embarque la nuit, avait dit l’homme: une sorte de commis-voyageur pour le bagou, mais au visage sérieux et honnête- et de nuit je vous débarque: sur la plage du Nugiorsi, je vous débarque, à deux pas de Nuovaiorche. »

Leonardo Sciascia