Automne, par Carlo Bordini.

 

Quand l’imagination
découvre l’invention de soi-même
elle se lasse
d’inventer la réalité
les heures n’existent plus, ni les jours, l’existence et la vie se confondent.

C’est cela le paradis? ou l’automne?
l’hiver précéderait-il l’automne? C’est cela la cabale?
tout comme la guerre précède la paix.
l’eau est l’eau du puits, vagues molles, concentriques.

Ce que rappelle ton sourire incertain. Un souvenir d’au-delà les mers, d’au-delà des colonnes du soleil. Les feuilles tournent et retournent en arrière.

tu n’imagines pas de vivre en un château enchanté, et
de te réveiller après trente ans, en croyant avoir dormi
dix minutes

peut-être ce sont les toiles d’araignées qui ont dormi, ou peut-être avons-nous dormi tous deux. j’ai abandonné
dans tes terreurs les miennes. l’automne
a tout juste commencé.

 

Traduit par Olivier Favier

 

Roma, ore 16. Giugno 2013. Foto: Olivier Favier.

Roma, ore 16. Giugno 2013. Foto: Olivier Favier.

Autunno

Quando la fantasia
scopre l’invenzione di se stessa
si stanca
di inventare la realtà
non esistono le ore, non esistono i giorni, l’esistenza e la vita si
confondono.

E’ questo il paradiso? o l’autunno?
l’inverno precede dunque l’autunno? E’ questa la cabala?
così come la guerra precede la pace.
l’acqua è acqua di pozzo, molli onde, concentriche.

Ciò che richiama il tuo incerto sorriso. Un ricordo oltre i mari, oltre
le colonne di sole. Le foglie girano e riportano indietro.

tu non immagini di vivere in un castello incantato, e
di svegliarti dopo trent’anni, credendo di aver dormito
dieci minuti

forse sono le ragnatele ad aver dormito, o forse abbia-
mo dormito entrambi. abbandonai
nei tuoi terrori i miei. l’autunno
è appena iniziato.

 

Roma, ore 19. Giugno 2013. Foto: Olivier Favier.

Roma, ore 19. Giugno 2013. Foto: Olivier Favier.

 

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