Ailleurs, par Julian Tuwim (traduction de Jacques Burko).

 
Toujours
quand tu me regardes
sache
que si je suis triste, ce n’est pas pour cela
(à quoi que tu puisses penser)
mais pour une raison
autre
très lointaine,
et qui ne t’effleure jamais.

Un jour
je te mourrai.
Tu fermeras mes yeux,
et alors
les tiens,
tristes, très étonnés,
s’ouvriront grand.

Traduction de Jacques Burko (1933-2008)
 

Cracovie, cimetière juif, 2001. Photo: Olivier Favier (tous droits réservés).

 

INNE

 
Zawsze, gdy na mnie spojrzysz,
Wiedz:
Że jestem smutny nie dlatego
(Dlaczegokolwiek

O czym pomyśleć możesz),
Ale dla czegoś innego,
Dalekiego,
Czym ty się nigdy nie trwożysz.Umrę ci kiedyś.
Oczy mi zamkniesz.
I wtedy – swoje
Smutne, zdziwione,
Bardzo otworzysz…

Extrait de Rzezcz csarnoleska (L’œuvre de Czarnolas), publié en 1929.
 

Cracovie, cimetière juif, 2001. Photo: Olivier Favier (tous droits réservés).

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